Le numéro un mondial des services technologiques a annoncé un chiffre d'affaires en baisse à 22,4 milliards de dollars contre 23,4 milliards un an plus tôt. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 23,37 milliards selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Le bénéfice net des opérations poursuivies est tombé à 3,46 milliards de dollars (3,46 dollars par action) contre 4,14 milliards (3,77 dollars/action) un an plus tôt.

En données ajustées, le bénéfice par action ressort à 3,68 dollars, soit loin du consensus des analystes, qui le donnait à 4,31 dollars.

"Nous sommes déçus par nos performances", a reconnu dans un communiqué la directrice générale d'IBM, Ginni Rometty. "Nous avons constaté un ralentissement marqué des comportements d'achat des clients en septembre et nos résultats reflètent aussi le rythme sans précédent d'évolution de notre secteur."

IBM estime ne plus être en mesure de publier un bénéfice opérationnel d'au moins 20 dollars par action en 2015 en raison de son changement de périmètre.

Le bénéfice par action des opérations poursuivies devrait baisser de 2% à 4% cette année par rapport à celui de 16,64 dollars réalisé en 2013, ajoute le groupe.

"Les résultats d'IBM sont faibles à tous les niveaux", commente Daniel Ives, analyste chez FBR Capital Markets, qui souligne les difficultés du groupe à s'adapter à un marché en pleine évolution et lui promet des jours "encore plus sombres" en l'absence d'une restructuration efficace.

IBM, qui souhaite se concentrer sur des secteurs porteurs comme le "cloud" et le "big data", a annoncé lundi la cession au groupe GlobalFoundries de son activité de fabrication de semi-conducteurs, un désengagement pour lequel le géant américain de l'informatique déboursera 1,5 milliard de dollars sur trois ans.

L'opération a conduit le groupe à inscrire dans ses comptes du troisième trimestre une charge avant impôt de 4,7 milliards de dollars.

(Anya George Tharakan à Bangalore; Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)