IBM (-3,68% à 162,89 dollars) affiche la seconde plus forte baisse de l’indice Dow Jones, le géant informatique ne bénéficiant pas de l’annonce de la première progression de ses ventes trimestrielles depuis près de six ans. Il est vrai que cette inflexion ne représente pas une surprise totale, la décroissance de l’activité sur le trimestre précédent étant très limitée. La firme d'Armonk a par ailleurs présenté des perspectives 2018 décevantes, anticipant un bénéfice par action d'au moins 13,80 dollars, là où le marché cible 13,92 dollars.

Au quatrième trimestre, les revenus de "Big Blue" ont progressé de 3,5% à 22,5 milliards de dollars - dépassant le consensus Reuters s'élevant à 22,06 milliards – après un repli de 0,4% au troisième trimestre. Leur hausse retombe à 1% hors impact des changes. Le géant informatique a bénéficié du dynamisme de ses "initiatives stratégiques", domaines dans lesquels il a concentré ses investissements pour relancer la croissance. Elles ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 17% (+14% à change constants).

Ces "initiatives stratégiques" regroupent le cloud (+30% à 5,5 milliards de dollars), le mobile (+23%), la sécurité (+132%) et l'analytics (gestion et analyse de données) (+9%). Elles représentent désormais 46% des revenus en 2017.

IBM a par ailleurs dévoilé une perte, la réforme fiscale l'ayant contraint d'enregistrer une charge exceptionnelle de 5,5 milliards de dollars. Il a essuyé une perte nette de 1,054 milliard d'euros, soit -1,14 dollar par action, contre un bénéfice net de 4,5 milliards, soit 4,72 dollars par action, un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 5,18 dollars, soit 1 cent de mieux que le consensus.