IAG, la maison mère de British Airways, d'Iberia et de Vueling, avait été désignée le 29 décembre comme le repreneur de Niki, Lufthansa ayant renoncé à ses prétentions face à la menace d'un veto de la Commission européenne.

Niki avait alors été contrainte de déposer le bilan et de rechercher en urgence un repreneur sous peine de perdre ses précieux créneaux d'atterrissage.

Mais Fairplane, un groupe représentant des passagers, demandait que la procédure d'insolvabilité soit transférée vers l'Autriche où la compagnie a son siège social.

Fairplane fait valoir que la compagnie charter autrichienne était rentable avant de perdre tout accès à des crédit-relais en raison de la procédure de dépôt de bilan ouverte en Allemagne en décembre.

Il ajoute qu'il décèle un conflit d'intérêts tenant à la nomination des mêmes administrateurs judiciaires pour Niki et sa société-mère Air Berlin.

Le tribunal berlinois a dit lundi qu'il était d'accord avec Fairplane et qu'il annulait une décision du 13 décembre validant la procédure de dépôt de bilan en Allemagne.

La cour observe que la plupart du personnel de Niki a des contrats de travail autrichiens, que sa comptabilité est faite à Vienne et que sa licence d'exploitation est autrichienne.

Niki peut faire appel auprès d'une juridiction fédérale dans le délai d'un mois, a précisé le tribunal régional.

Fairplane ne pense pas que la vente de Niki soit remise en question pour les derniers événements.

"Dès qu'il y aura une procédure de dépôt de bilan de Niki en Autriche, les administrateurs auront tout loisir de valider l'accord passé avec IAG/Vueling à Berlin afin qu'il soit mené à bonne fin", explique-t-il.

Dans le même temps, le tribunal autrichien de Korneuburg étudie la possibilité d'une procédure de dépôt de bilan sur place pour Niki.

IAG et Niki se sont abstenu de tout commentaire.

(avec Alistair Smout et Kirsti Knolle; Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Maria Sheahan