"Ce que je peux dire c'est que ce sont des acteurs très sérieux et que le conseil d'administration s'en charge. Quand je dis des acteurs sérieux, on pense évidemment à des compagnies aériennes", a-t-il dit à Reuters.

"Mais il pourrait aussi en avoir d'autres, car nous avons eu de multiples marques d'intérêt. Il y a des acteurs très sérieux", a-t-il ajouté.

IAG, la maison mère des compagnies British Airways, Iberia, Aer Lingus et Vueling, a déclaré le 12 avril envisager une offre sur la compagnie norvégienne low-cost afin de se renforcer dans ce segment du marché.

Bjørn Kjos a souligné qu'il préférerait ne pas céder ses parts avant que le groupe ait démontré le potentiel de ses lignes intercontinentales, tout en ajoutant qu'il était peu probable qu'il bloque une vente de l'entreprise si le conseil d'administration venait à "recommander fortement" une offre.

Kjos et le président du conseil d'administration Bjørn Kise sont les deux principaux actionnaires de Norwegian via la holding HBK Invest.

La compagnie allemande Lufthansa, qui publiait jeudi ses comptes trimestriels, n'a pas répondu à la question de savoir si elle comptait parmi les parties ayant manifesté de l'intérêt pour Norwegian.

"Ces demandes d'information ne sont peut-être pas aussi sérieuses que celle d'IAG mais elles pourraient faire monter le prix d'acquisition", observent les analystes de Davy Research.

L'action Norwegian grimpe de 13,44% à 299,10 couronnes norvégiennes vers 8h40 GMT à la Bourse d'Oslo.

L'action a pris quelque 70% depuis le début de l'année, portée surtout par l'intérêt d'IAG.

Norwegian, la troisième compagnie low-cost d'Europe, est en train de développer massivement ses opérations transatlantiques pour répliquer le succès de son modèle en Europe.

Cette stratégie a conduit à une hausse de ses coûts qui a entraîné un creusement des pertes. En mars, la compagnie s'est résolue à une augmentation de capital pour redresser son bilan.

Le groupe a fait état jeudi d'une perte accrue au premier trimestre par rapport à la même période de 2017, à 2,2 milliards de couronnes (227 millions d'euros) avant intérêts et impôts, mais son chiffre d'affaires a progressé d'un tiers à sept milliards de couronnes.

Le 20 mars, la compagnie avait averti que le trimestre se solderait par une perte accrue en raison d'une hausse des coûts de carburant.

Elle a réitéré ses prévisions pour l'ensemble de 2018.

(Joachim Dagenborg, Véronique Tison pour le service français)