Paris (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique Ipsen a maintenu jeudi ses objectifs annuels, après une hausse de 3,4% de ses ventes au premier trimestre, à 362 millions d'euros, tirées par la médecine de spécialité, alors que ses activités de médecine générale ont souffert.

A taux de change constants, la croissance de l'activité du groupe a atteint 4,7%.

Hors effets de change, la médecine de spécialité (oncologie, neurosciences et endocrinologie), qui représente près de 80% du chiffre d'affaires du groupe, a progressé de 9,7%.

"Le groupe continue à bénéficier de l'accélération de la croissance de Somatuline dans l'indicateur des tumeurs neuroendocrines, tant aux Etats-Unis qu'en Europe" s'est réjouit le PDG d'Ipsen Marc de Garidel, cité dans un communiqué.

Les ventes de Somatuline, l'actuel produit phare du groupe, ont bondi de 36,3% à 121,7 millions d'euros au premier trimestre.

Cependant, d'autres produits majeurs de la division ont marqué le pas au premier trimestre, notamment Décapeptyl (-4,6% à 78,2 millions d'euros), autre traitement de la franchise oncologie du groupe, qui a été affecté "par des effets de stock défavorables au Moyen-Orient et en Algérie" et par une pression accrue sur les prix dans certaines provinces en Chine, selon le communiqué.

Le portefeuille de médecine générale d'Ipsen a également souffert du ralentissement à l'international. Son principal produit de la division, l'antidiarrhéique Smecta, a été pénalisé par des effets de stock en Chine liés au changement de modèle commercial vers l'automédication, dans un marché en ralentissement.

Au total les ventes en médecine générale ont reculé de 11% à taux de change constants sur la période.

Néanmoins, Ipsen vise toujours une croissance annuelle "supérieure à 10%" en médecine de spécialité et une "légère croissance" en médecine générale, hors effets de change.

Par ailleurs le groupe prévoit toujours d'atteindre une marge opérationnelle courante d'environ 21% cette année, contre 22,3% en 2015, une dilution liée à des efforts d'investissements pour développer une molécule prometteuse en oncologie, cabozantinib, dans le cadre d'un partenariat avec la biotech américaine Exelixis annoncé le 1er mars.

Ipsen, qui détient les droits de commercialisation du cabozantinib hors Amérique du Nord et Japon, prévoit d'obtenir d'ici cet automne une première autorisation de mise sur le marché dans l'Union européenne sur l'indication du cancer du rein avancé, que son partenaire Exelixis vient de décrocher aux Etats-Unis.

afp/jh