Sainsbury (-3,85% à 241,13 pence) s'apprête à terminer la séance à la dernière place de l'indice britannique FTSE 100 après avoir fait état d'une baisse de 0,4% de ses ventes, hors carburant, au deuxième trimestre clos le 24 septembre. Les analystes espéraient une stagnation des ventes et ont donc désagréablement surpris par ce repli. Bernstein note que la croissance liée à l'extension du réseau de magasin est ressortie à 0,7%, inférieure de 0,3 points aux attentes du marché, signe que la dynamique des ouvertures a ralenti légèrement plus que prévu.

En données organiques, Sainsbury a enregistré un recul de 1,1% de ses ventes, qui s'explique par la persistance d'un environnement déflationniste dans l'alimentaire notamment. Les analystes attendaient un repli de 1%. Avec ce deuxième trimestre consécutif de repli des ventes - elles avaient déjà baissé de 0,8% au premier trimestre - Sainsbury confirme sa rechute alors que sa performance en fin d'exercice 2015 avait redonné espoir aux investisseurs et analystes.

Le PDG du groupe a d'ailleurs de nouveau délivré un message de prudence, estimant que son marché allait rester concurrentiel et que l'impact de la baisse de la livre restait flou.

Dans ce contexte encore compliqué pour la distribution britannique, les observateurs identifient tout de même un catalyseur solide pour la croissance de Sainsbury : Argos. Filiale de Home Retail, dont l'acquisition a été finalisée début septembre, elle a enregistré une croissance de ses ventes de 3% au deuxième trimestre clos cette fois fin août, dont +2,3% en organique.

"Cette acquisition devrait permettre à Sainsbury de développer une offre multi-canale qui pourrait lui donner un avantage sur ses rivaux", estime l'analyste d'ETX Capital.