Comme une hirondelle annonce le printemps, le contrat décroché hier par JCDecaux en Chine est-il le premier signe d'une reprise de l'activité sur ce marché ? Le spécialiste de l'affichage extérieur est en tout cas bien orienté à la Bourse de Paris, gagnant 1,35% à 30,385 euros, au lendemain de cette annonce. Sa filiale JCDecaux Advertising, basée à Shanghai, a ainsi remporté, à la suite d’un appel d’offres, le contrat d'installation et d'exploitation de la concession publicitaire du terminal 2 de l'aéroport international de Canton-Baiyun (GBIA) et de son « Ground Transportation Centre ».

Ce contrat d'une durée de 5 à 8 ans à compter du 1er février 2018 porte sur les espaces publicitaires du terminal 2 de GBIA et du GTC. Stratégique, il permettra également à JCDecaux de développer dans les aéroports de Chine sa plateforme média (actuellement Shanghai, Pékin, Chengdu, Chongqing, Shenyang, Hong Kong et Macao) et de consolider sa position de numéro un sur le marché chinois de la communication extérieure.

S'il est sans doute encore trop tôt pour être sûr que JCDecaux a résolu ses difficultés en Chine, les investisseurs profitent du répit donné par le gain de ce contrat dans une région qui a suscité beaucoup d'inquiétudes ces derniers mois. D'ailleurs, le cours de JCDecaux retrouve son plus haut niveau depuis le 05 mai, date à laquelle, lors de la présentation de son chiffre d'affaires trimestriel, le groupe a fait état d'une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires en Chine et indiqué qu'il n'attend "aucune réelle reprise" de son activité dans ce pays.

A l'époque, ces déclarations avaient incité plusieurs analystes à revoir en baisse leurs prévisions de croissance et de marge pour JCDecaux cette année, particulièrement dans la division Transport dont la moitié du chiffre d'affaires est réalisée en Chine.