Los Angeles (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) a été condamné lundi à 417 millions de dollars de dommages-intérêts dans le cadre d'un procès lié au talc, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Le jury d'un tribunal de Los Angeles (Californie) a accordé 70 millions de dollars en dommages compensatoires et 347 millions en dommages punitifs à une femme de 63 ans qui poursuivait le groupe pharmaceutique en affirmant que l'utilisation de son talc pour sa toilette intime avait provoqué un cancer des ovaires.

Le jury a considéré que J&J n'avait pas informé cette femme, Eva Echeverria, des risques liés au talc lorsqu'elle avait commencé à l'utiliser à cet effet à l'âge de onze ans. Son cancer des ovaires avait été détecté en 2007.

Au total, J&J fait face à quelque 4.800 procès dans cette affaire et a été reconnu jusqu'ici coupable à cinq occasions avec ce dernier cas mais a gagné un procès en mars dernier.

Le groupe a déjà été condamné à verser plus de 720 millions de dollars au total avec le jugement de lundi, de loin le plus important.

"Nous ferons appel du verdict d'aujourd'hui car nous nous basons sur la science qui affirme que le talc Baby Powder de Johnson & Johnson est sûr", a indiqué une porte-parole de J&J dans un courriel à l'AFP.

Le groupe s'appuie notamment sur une étude de l'Institut américain du cancer indiquant "que les preuves ne soutiennent pas une corrélation entre une exposition de la région du périnée au talc et un risque accru du cancer des ovaires".

"Nous nous préparons pour d'autres procès aux Etats-Unis et continuerons de défendre la sécurité du Baby Powder", a-t-on indiqué de même source.

afp/rp