A la Bourse de Londres ce midi, l'action Johnson Matthey dérapait de près de 7% après que le groupe spécialisé dans le raffinage des métaux précieux et les catalyseurs industriels ait publié ses résultats trimestriels et confirmé ses prévisions. Mais son directeur financier a également déclaré à l'agence Bloomberg que la chute du pétrole entraînait le report de nombre d'investissements chimiques et pétrochimiques.

Au 3e trimestre de son exercice 2014/2015, soit d'octobre à décembre derniers, les ventes du groupe (hors variation de prix des métaux précieux) ont augmenté de 5% à 745 millions de livres sterling.

En données comparables, le résultat d'exploitation s'est tassé de 1% à 105,7 millions de livres sterling, le résultat avant impôt ne gagnant que 1% à 96,5 millions.

Hors éléments exceptionnels, et notamment la perte d'une commission précédemment versée par le mineur de platine Anglo Platinum (10 millions de livres), les ventes auraient augmenté de 7% et le résultat avant impôts d'un taux 'à deux chiffres' précise la direction.

En guise de perspectives, Johnson Matthey a simplement confirmé les projections formulées lors de la présentation de ses comptes semestriels. La direction s'attend donc toujours, sur l'ensemble de l'exercice 2014/2015, à une légère progression du résultat avant impôts sous-jacent, malgré Anglo Platinum et les changes.

Mais attention : selon une interview accordée parallèlement à l'agence Bloomberg par le directeur financier du groupe, Den Jones, la chute du pétrole a entraîné celle des investissements des groupes chimiques et pétrochimiques, qui tendent à reporter les extensions de leurs usines. Pour l'heure, Johnson Matthey n'a pas encore décidé de réagir, a-t-il ajouté.

Le haut cadre de Johnson Matthey a aussi déclaré que le groupe se sentirait “plus à l'aise” avec un baril de pétrole à 70 dollars.


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