La plus grande banque américaine devient ainsi la dernière cible en date d'une enquête élargie sur la façon dont les banques évitent les transactions liées à l'argent provenant de la drogue ou des pays visés par des sanctions commerciales, comme l'Iran.

L'OCC (Office of the Comptroller of the Currency), une branche indépendante du département du Trésor, examine les systèmes mis en place par JPMorgan dans le but de surveiller et de filtrer de telles transactions, précise-t-on de même source.

Aucune précision n'a pu être obtenue quant à la portée exacte de cette enquête, ni au risque financier pour la banque.

Porte-parole de JPMorgan, Joseph Evangelisti a refusé samedi de commenter cette information.

Lors de sa dernière publication trimestrielle le mois dernier auprès de la Securities and Exchange Commision (SEC), JPMorgan avait déjà fait savoir qu'elle s'attendait à une surveillance accrue concernant la conformité de la banque aux différentes régulations bancaires, y compris sur le blanchiment.

En juillet, HSBC a mis de côté 700 millions de dollars (533 millions d'euros) de provisions liées à une enquête de ce type. Un rapport du Sénat américain l'a accusée de blanchir des fonds en provenance des régions les plus dangereuses et les plus secrètes de la planète.

De même au mois d'août, Standard Chartered a convenu de son côté de débourser 340 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites du département des services financiers (DFS) de l'Etat de New York dans une affaire de transactions occultes présumées avec l'Iran.

Le New York Times avait révélé cette enquête sur JPMorgan.

Carrick Mollenkamp, Juliette Rouillon pour le service français