Zurich (awp) - Pour le directeur général (CEO) de la banque Julius Bär, les récents remaniements aux plus hauts échelons des instances dirigeantes de l'entreprise sont "une question de stratégie et nullement de personnes". Dans un entretien paru mardi dans "Le Temps", le banquier s'est dit "un peu surpris" par l'interprétation de "certains médias".

Il y a tout juste une semaine, la banque zurichoise avait annoncé le départ de l'administrateur Barend Fruithof suite à un désaccord avec la nouvelle organisation régionale mise en place par le groupe. Ex-directeur financier (CFO) de Raiffeisen, M. Fruithof avait rejoint Julius Bär en 2008 avant d'être appelé à mettre en place et diriger la division Suisse.

"Nous avons défini les mandats clés que Julius Bär devait gagner sur la base d'une stratégie établie pour 2020", a rappelé M. Collardi, affirmant qu'après l'établissement de la nouvelle organisation, la direction avait choisi les personnes "les plus adéquates".

"A cette étape, il arrive que l'une ou l'autre ne s'identifie pas à son nouveau mandat", indique le patron, se défendant toutefois d'avoir effectué une réorganisation autour d'une personne. "Si quelqu'un n'est pas motivé pour ces nouvelles tâches, nous respectons sa décision de nous quitter", a-t-il tranché, sans jamais évoquer le nom de l'ex-administrateur.

L'annonce du départ de M. Fruithof, et plus encore les circonstances dans lesquelles celui-ci est intervenu, a été accueillie par des commentaires peu élogieux à l'égard de la direction de l'établissement zurichois. La Banque cantonale de Zurich (ZKB) avait rappelé les grands espoirs de renouveau suscités par la nomination de M. Fruithof et critiqué la difficulté de l'établissement à franchir un nouveau cap dans sa croissance.

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