Zurich (awp) - Le groupe d'armement Ruag se trouve dans le viseur du Ministère public de la Confédération (MPC). Ce dernier a procédé à des perquisitions dans les locaux de l'entreprise, en relation avec des investigations concernant des affaires en Russie. Selon l'hebdomadaire Handelszeitung, un cadre de la banque privée Julius Bär est également visé.

Selon le journal, un cadre de la division Ammotec (munitions) de Ruag et le directeur pour la Russie de Julius Bär ont, dans le dos de leur employeur respectif, réalisé durant des années des affaires de plusieurs millions en Russie. Celles-ci portaient sur des équipements techniques et des armes destinées au service de sécurité FSO. Il se pourrait aussi qu'il y ait eu de l'argent de corruption.

Les perquisitions chez Ruag ont été précédées par le dépôt d'une plainte pénale par l'entreprise elle-même. Averti par un lanceur d'alerte, Ruag a immédiatement diligenté une enquête interne et a averti à son tour le MPC. La société a précisé au journal coopérer totalement avec les autorités de poursuite pénale.

André Marty, chef de l'information au MPC, a confirmé à la Handelszeitung l'ouverture d'une procédure pénale, notamment pour violations de la loi sur le matériel de guerre. C'est dans ce cadre que les perquisitions ont été menées et que diverses informations et supports de données ont été saisis.

Contacté, un porte-parole de Julius Bär a déclaré que la banque a pris connaissance des reproches et est en train de les examiner.

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