Les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont convenu d'organiser mercredi matin une seconde téléconférence pour discuter de nouvelles propositions faites par la Grèce, alors que son plan de sauvegarde arrivait à expiration mardi à minuit et que des signes d'inquiétude étaient perceptibles dans la population grecque à l'idée d'un Grexit.

L'indice Dow Jones a gagné 23,16 points, soit 0,13%, à 17.619,51 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 0,27% à 2.063,11 et le Nasdaq Composite a pris 28,4 points, soit 0,57%, à 4.986,87 points.

Le Dow et le S&P avaient connu lundi leur pire séance depuis octobre en réaction à l'évolution négative du dossier grec et à ses répercussions possibles sur l'Europe si la Grèce venait à faire défaut et à sortir de la zone euro.

Sur tout le mois de juin, le Dow a perdu 2,2%, le S&P 2,1% et le Nasdaq 1,6%. Sur le deuxième trimestre, les variations sont de -0,9% pour le Dow, -0,2% pour le S&P et +1,8% pour le Nasdaq, qui affiche son dixième trimestre de hausse d'affilée.

"Tant que la situation de la Grèce ne sera pas éclaircie, le marché restera marqué par une grande volatilité", note Anthony Conroy, responsable du trading chez BNY ConvergEx à New York.

Les entreprises américaines sont peu exposées à la Grèce mais les investisseurs redoutent les conséquences en Europe et sur l'euro d'une éventuelle sortie du pays de la zone euro.

La séance a également été perturbée par l'arrivée à expiration de contrats trimestriels. Les marchés américains seront fermés vendredi pour la fête de l'Indépendance, ce qui avance d'une journée l'arrivée à échéance des options.

L'indice de volatilité, qui mesure la prime que les traders sont prêts à payer pour se protéger d'une chute de l'indice S&P-500, est près de ses niveaux records, à 18,23.

Sur le plan macroéconomique, les nouvelles sont positives.

La confiance du consommateur américain s'est renforcée nettement plus que prévu en juin, soutenue par l'amélioration des conditions du marché de l'emploi, selon l'enquête de l'organisation patronale Conference Board.

De même, l'activité économique du Midwest s'est améliorée en juin mais moins que prévu, selon l'indice des directeurs d'achats (PMI) de la région de Chicago.

Les investisseurs sont attentifs à la conjoncture américaine, qui sera déterminante sur le calendrier de la première hausse de taux de la Réserve fédérale depuis 2006.

Les actions chinoises ont repris 5,5%, portée par les initiatives du gouvernement et des régulateurs pour interrompre la chute de 20% des marchés en quelques semaines.

Les Bourses européennes ont fini en baisse mais au-dessus de leurs plus bas du jour.

Aux valeurs, Twitter a pris 5,88%, les traders sur options semblant parier sur un rebond à court terme. Le titre a peu réagi jusqu'à présent à l'annonce le 11 juin la démission de son directeur général Dick Costolo.

Le courtier d'assurance Willis Group Holdings a pris 3,3% après avoir annoncé un projet de fusion de 18 milliards de dollars (16 milliards d'euros) avec le groupe de services financiers Towers Watson & Co (+8,23%) afin de créer un géant de l'assurance basé en Irlande.

Juno Therapeutics a bondi de 15,18% après l'annonce d'un partenariat de 10 ans avec Celgene (+0,72%).

(Sweta Singh à Bangalore, Juliette Rouillon pour le service français)

par Ryan Vlastelica