En repli de 5,11% à 145,65 euros, Kering accuse la plus forte baisse du CAC 40 malgré la publication d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre de 2,6 milliards d'euros, en ligne avec les attentes. Les ventes du groupe de luxe et de mode sportive ont progressé de 3,3% et de 4,4% à périmètre et taux de change comparables. Les investisseurs sanctionnent la faiblesse du chiffre d'affaires dégagé dans le Luxe.


Les ventes de la principale branche du groupe ont en effet augmenté de seulement 3,5% alors que le marché visait +4%. En cause, la faiblesse persistante de sa marque phare : Gucci, dont les ventes ont reculé de 1,9%.

Or, les analystes attendaient une croissance nulle voire légèrement positive du célèbre maroquinier florentin. L'enjeu est d'importance : la marque Gucci génère à elle seule 65% du résultat opérationnel courant du groupe dirigé par François-Henri Pinault.

Gucci a été pénalisé par la faiblesse du marché chinois, la chute des achats des touristes russes et les remous politiques à Hong Kong. Les deux autres marques de luxe les plus connues de Kering, Bottega Veneta et Yves Saint-Laurent, se portent bien avec des ventes en hausse de 10,8% et 27,5%.

En Bourse, la déception causée par Gucci a éclipsé le bond de 6,2% des ventes de Puma, signe du succès du plan de relance de la marque sportive allemande, talon d'Achille de Kering depuis plusieurs trimestres.

Le groupe n'a pas formulé de prévisions pour le reste de l'année, une prudence qui n'a toutefois pas empêché Credit Suisse, Bank of Amercica-Merrill Lynch, Société Générale, CM-CIC et Bryan Garnier de confirmer leur recommandation d'Achat. Ils se disent confiants dans la capacité de Gucci à rebondir dans les mois à venir.

Plus prudents, JPMorgan et Deutsche Bank ont maintenu leur recommandation Conserver sur la valeur, préférant attendre les premiers signes d'un redressement des ventes de Gucci avant de modifier leur conseil.