(Actualisation: précisions sur les performances des pôles et marques, contexte).

Le groupe de luxe et d'articles de sport Kering (>> KERING) a vu son résultat opérationnel courant diminuer de 5,4% au premier semestre à 773,2 millions d'euros, sa performance ayant notamment été pénalisée par l'impact négatif de couvertures de change.

Le résultat net récurrent s'est inscrit à 489,2 millions d'euros, en recul de 13% par rapport aux 562,3 millions d'euros publiés un an plus tôt.

Sur la période, la croissance organique du chiffre d'affaires a atteint 3,5%. En données publiées, qui tiennent compte des variations de change, son activité a bondi de 17%, à 5,52 milliards d'euros, le groupe ayant notamment bénéficié de l'afflux de touristes asiatiques en Europe et au Japon et d'une période des soldes plus étalée en Asie. Le directeur financier, Jean-Marc Duplaix, a toutefois indiqué que le groupe n'observait pas d'amélioration des ventes à Hong Kong et Macao.

Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires de Kering a grimpé de 22,8%, à 2,86 milliards d'euros en données publiées. Son activité a augmenté de 7,7% sur une base comparable alors qu'elle avait reculé de 0,6% au premier trimestre.

Selon un consensus réalisé par FactSet, les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 2,65 milliards d'euros au deuxième trimestre et de 5,3 milliards d'euros pour l'ensemble du premier semestre.

Confiance pour le second semestre

"J'aborde le deuxième semestre avec une confiance forte dans la capacité du groupe à allier gestion rigoureuse et croissance organique de chacune de nos marques", a commenté François-Henri Pinault, le PDG de Kering, cité dans un communiqué.

Dans la division luxe, la marque Gucci a vu ses ventes bondir de 20% en données publiées au deuxième trimestre de 4,6% en organique. Son résultat opérationnel courant a toutefois reculé de 4,9% à 502 millions d'euros, pénalisé par l'impact négatif des couvertures de change.

Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires du pôle luxe dans son ensemble a augmenté de 24,6% en publié et de 8% en comparable. Sur l'ensemble du premier semestre, le luxe a réalisé une croissance organique de 2,8% et dégagé un résultat opérationnel courant de 806 millions d'euros, stable par rapport au premier semestre 2014.

Dans le même temps, le résultat opérationnel courant de Puma a chuté de 46% à 38,4 millions d'euros, ses comptes ayant été pénalisés par les investissements réalisés pour relancer la marque de sport, notamment en communication et marketing, ainsi que des effets de change défavorables. La croissance organique de Puma s'est inscrite à 7,5% au deuxième trimestre et de 5,9% sur l'ensemble du semestre. Au total, les ventes du pôle "Sport et Lifestyle" ont augmenté de 15,5% au premier semestre en données publiées et de 5,3% en comparable.

Poursuite du remaniement dans le luxe

La direction de Kering a de nouveau affirmé que le remaniement en profondeur de Gucci, après le remplacement de son PDG et de son directeur artistique, porterait des fruits à partir du second semestre, particulièrement au quatrième trimestre. Depuis le début 2014, Kering a entrepris un remaniement majeur dans sa branche luxe, notamment confrontée au ralentissement économique en Chine. Le groupe a successivement remplacé les dirigeants de ses marques Gucci, Bottega Veneta, Tomas Maier, Brioni, Qeelin et de Boucheron, sa plus grande marque de joaillerie.

Il vient en outre de recruter Grita Loebsack, une dirigeante du géant anglo-néerlandais des biens de grande consommation Unilever (>> Unilever plc), pour superviser ses jeunes marques de luxe à partir de la mi-septembre.

"Les directeurs généraux d'Alexander McQueen, Balenciaga, Brioni, Christopher Kane, Stella McCartney et Tomas Maier lui seront directement rattachées", a précisé Kering. Les grandes marques de luxe du groupe familial, à savoir Gucci, Bottega Veneta et Yves Saint-Laurent, resteront sous la supervision directe de François-Henri Pinault.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com (ed/LB)

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Valeurs citées dans l'article : KERING, Unilever plc