Les chiffres "très importants" cités par la presse "ne reposent sur rien de tangible (...) et il n'y a aucun grief aujourd'hui notifié ni à Kering ni à Gucci par l'administration fiscale italienne sur lequel on pourrait extrapoler des chiffres de cette ampleur", a également déclaré François-Henri Pinault, en réponse à une question posée lors de l'assemblé générale des actionnaires du groupe.

Selon Mediapart, Kering a échappé à 2,5 milliards d'euros d'impôts entre 2002 et 2017, dont 180 millions en France, via sa plate-forme de logistique et de distribution LGI basée en Suisse.

Le PDG a réaffirmé que la "gouvernance mise en place visait à une totale conformité vis-à-vis des régulations fiscales en cours dans (ses) pays d'exploitation".

Il a également répété que le modèle d'exploitation de LGI était connu de toutes les autorités fiscales et que toutes les sociétés suisses avaient une activité économique "effective" et payaient "les impôts dus en conformité avec les réglementations fiscales des cantons dans lesquels elles se trouvent".

Evoquant deux filiales du groupe également citées par Mediapart, l'une basée aux Pays-Bas et l'autre au Luxembourg, il a assuré qu'elles n'apportaient "aucun" avantage fiscal à Kering.

Le PDG a réaffirmé qu'à ce jour le groupe n'était visé par aucune plainte pour fraude fiscale et qu'il collaborait pleinement avec la justice italienne concernant l'enquête en cours sur Gucci.

La griffe italienne, principale source de profits de Kering, est sous le coup d'une enquête du parquet de Milan depuis novembre 2017 pour des soupçons d'évasion fiscale.

François-Henri Pinault s'est également dit, à titre personnel, "très respectueux des lois fiscales".

"J'habite en Angleterre mais je suis résident fiscal français. Je paie mes impôts en France et c'est important pour moi."

(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)