Zurich (awp) - Après une ouverture dans le rouge, l'action Kühne+Nagel est rapidement repassée en territoire positif mardi matin grâce à des résultats intermédiaires supérieurs aux pronostics des analystes. Le logisticien de Suisse centrale a connu une croissance supérieure à celle de la branche et est parvenu à augmenter ses parts de marché dans ses principaux débouchés.

Peu avant 10h15, la nominative K+N engrangeait 0,7% à 163,40 CHF, alors que son indice de référence (SLI) s'étiolait de 0,12%. Quelque 47'000 titres avaient changé de main, soit près du quart du volume journalier moyen.

Dans leurs commentaires, les analystes saluent la performance de K+N au 1er semestre, mais soulignent la volatilité des marchés dans lesquels le groupe déploie ses activités.

Christian Obst, de Baader Helvea, souligne l'amélioration du taux de conversion dans le fret maritime et aérien par rapport au 1er trimestre. Il rappelle qu'à l'exception du bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit), tous les indicateurs sont ressortis légèrement au-dessus des attentes.

L'amélioration de l'Ebit se confirme et le bénéfice brut par unité transportée devrait également progresser au 3e trimestre, prédit Aymeric Poulain de Kepler Cheuvreux. L'expert s'attend à d'autres bonnes surprises d'ici la fin de l'année et considère les acquisitions annoncées ce mardi comme positives au niveau stratégique.

Pour Michael Foeth, de la banque Vontobel, la copie présentée par K+N est le résultat de l'exécution assidue de la stratégie de croissance du groupe et d'une maîtrise efficace des coûts. Reste que malgré une croissance solide (+6,5%) et l'acquisition de nouvelles parts de marché, le fret maritime a dégagé un bénéfice brut décevant.

Les analystes de Jefferies pointent du doigt la performance opérationnelle (Ebit), qui a manqué de 2% la moyenne des attentes du marché, et s'attendent à une révision à la baisse d'environ 5% des estimations annuelles pour cet indicateur. Ils saluent en revanche l'acquisition de l'américains CFI, qui devrait se traduire par un accroissement des capacités de 10% dans le fret aérien.

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