Cristina Scocchia, qui a dirigé la filiale italienne de L'Oréal, a pris les rênes de Kiko en juillet dernier.

Kiko s'est rapidement développé grâce à des produits à petits prix mais l'enseigne est désormais confrontée à une baisse de ses marges en raison d'une âpre concurrence, tant sur internet que dans la distribution classique.

"Nous étions des pionniers, désormais nous ne sommes plus seuls sur ce segment de marché. La concurrence est plus forte, donc nous devons développer de nouvelles stratégies pour renouer avec la croissance", a déclaré mercredi soir Cristina Scocchia, dans un entretien téléphonique à Reuters.

Afin de financer son plan stratégique à trois ans, Kiko envisage d'émettre de nouvelles actions pour un montant compris entre 70 millions et 90 millions d'euros.

Cristina Scocchia a précisé que ce nouvel investisseur pourrait être un fonds d'investissement privé.

Kiko appartient au groupe italien Percassi qui possède également le club de Serie A Atalanta.

"Nous réfléchissons à la possibilité d'avoir un partenaire qui nous apporte de nouveaux fonds, mais aussi une expertise spécifique sur les régions que nous visons", a-t-elle poursuivi.

Elle a ajouté que Kiko discutait avec plusieurs investisseurs et espérait prendre une décision d'ici l'été, sans donner de détails.

Kiko possède plus de 1.000 magasins en propre dans 21 pays et réalise 64% de son chiffre d'affaires eh dehors de l'Italie.

L'an dernier, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 3% à 610 millions d'euros, mais ses marges ont baissé, a-t-elle dit.

La marque est arrivée en France en 2010.

(Elisa Anzolin, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)