Paris (awp/afp) - Le renouvellement pour quatre ans du mandat d'administrateur de Jean-Paul Agon, PDG de L'Oréal depuis 2011, a été approuvé à près de 92% par les actionnaires lors de l'assemblée générale ordinaire du numéro un mondial des cosmétiques mardi à Paris.

Toutes les résolutions à l'ordre du jour ont été approuvées, très souvent à une écrasante majorité, a constaté un journaliste de l'AFP présent sur place.

Les entrées au conseil d'administration, en tant qu'administrateurs indépendants, du gérant du groupe de luxe Hermès, Axel Dumas, ainsi que de Patrice Caine, PDG du groupe Thales, ont été validées à plus de 99% par les actionnaires.

Plusieurs questions des actionnaires ont tourné autour de la fin du pacte entre L'Oréal et le groupe suisse Nestlé, désormais libre de céder tout ou une partie des quelque 23% qu'il détient dans le capital du géant des cosmétiques.

Ce pacte vieux de 44 ans a pris fin le 21 mars, six mois après le décès de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, Nestlé n'ayant pas souhaité le renouveler.

"Nestlé a déclaré qu'il souhaitait garder toutes les options ouvertes, c'est absolument leur droit. Nous ne pouvons pas préjuger de ce que Nestlé va faire", a répondu M. Agon, qui s'était déjà exprimé sur le sujet à plusieurs reprises ces derniers mois.

"Nous sommes heureux d'avoir Nestlé à notre capital, cela contribue à la solidité de L'Oréal", a-t-il toutefois souligné mardi.

Nestlé a d'ores et déjà exclu d'augmenter sa participation. Et L'Oréal est "prêt" à racheter ce paquet d'actions si le groupe suisse décidait de s'en séparer, avait notamment déclaré M. Agon en février.

Pour ce faire, L'Oréal pourrait puiser dans sa trésorerie, emprunter aux banques et éventuellement vendre sa part de quelque 9% dans le capital du groupe pharmaceutique Sanofi, autre poids lourd du CAC 40, avait alors expliqué M. Agon.

Cependant, pour l'heure "nous n'avons pas le projet de nous séparer de Sanofi", a assuré mardi le PDG de L'Oréal.

Le conseil d'administration du groupe, qui s'est réuni à l'issue de l'assemblée générale, a par ailleurs décidé de procéder au cours du deuxième trimestre à des rachats d'actions L'Oréal pour un montant maximum de 500 millions d'euros, en vue de les annuler, selon un communiqué.

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