A la Bourse de Paris, le titre du groupe français a fini en repli de 3,91% à 34,29 euros, sous-performant l'indice regroupant les valeurs européennes de la construction (-2,98%).

Moody's note actuellement Lafarge à "Baa3", dernier cran de la catégorie investissement.

L'agence de notation a précisé avoir pris sa décision en raison notamment d'un ratio dette nette sur bénéfice d'exploitation (Ebitda) calculé à 4,6 alors qu'il faut un ratio de 3,6 pour une note en catégorie investissement.

"La performance opérationnelle de Lafarge a été plus faible au cours des six premiers mois de son exercice fiscal 2011 que lors de la même période en 2010. De plus, la tendance négative s'est accélérée au deuxième trimestre", relève Stanislas Duquesnoy, analyste chez Moody's.

En mars dernier, Standard & Poor's a abaissé sa note sur Lafarge à "BB+", premier cran dans la catégorie "junk", les incertitudes entourant les perspectives d'activité suscitant toujours dans l'esprit de l'agence des interrogations sur le niveau de l'endettement du groupe.

Le groupe a depuis annoncé d'importants désinvestissements mais laissé peu d'espoir jeudi dernier sur une hausse de ses profits en 2011 lors de la publication de ses résultats semestriels.

La dette de Lafarge, héritée en grande partie de l'acquisition de l'égyptien Orascom en 2008, atteignait 14,3 milliards à la fin du premier semestre.

Fitch, pour sa part, note actuellement le groupe à "BBB-", dernier niveau avant la catégorie spéculative.

Natalie Harrison, Jean Décotte pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten