Une nouvelle étape vient d'être franchie en vue de la fusion entre Lafarge et son homologue helvète, annoncée en avril 2014 et qui devrait, sauf catastrophe, intervenir en milieu d'année.

La Commission européenne a en effet donné son accord à la cession par les deux cimentiers de 6,5 milliards d'euros d'actifs au groupe industriel irlandais CRH, une condition sine qua non pour le gendarme de la concurrence.

La nouvelle entité demeurera 'confrontée, après l'opération, à une concurrence suffisamment forte', a estimé Bruxelles, pour qui les clients continueront à avoir 'accès à d'autres fournisseurs sur l'ensemble des marchés concernés'. Présente dans 90 pays et forte de quelque 130.000 salariés, elle pèsera quelque 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires (avant cessions).

Holcim et Lafarge étaient entrées en négociations exclusives avec CRH en février dernier pour lui vendre en un seul bloc ces actifs situés en Europe, mais également au Brésil, au Canada et aux Philippines.

La fusion à venir fait aussi les affaires du groupe industriel irlandais, qui en héritant de ces actifs se pose comme un autre géant du secteur.

Lafarge et Holcim préparent de leur côté leurs Assemblées générales, dernière étape en vue de l'opération. Pour rappel, le deuxième actionnaire d'Holcim, Eurocement, qui détient une participation de 10,8%, a récemment diffusé un communiqué dans lequel il a fait savoir qu'il acceptait d'obtenir un siège au conseil d'administration du nouveau groupe.

La presse s'était auparavant faite l'écho que ledit actionnaire, mécontent de modalités financières dont le PDG de Lafarge Bruno Lafont a récemment fait savoir qu'elles demeureront inchangées, était opposé à cette proposition.


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