Une centaine de personnes ont été évacuées depuis le 18 septembre. Les opérations y sont suspendues "tant que la sécurité ne peut pas être assurée", a dit la porte-parole.

La cimenterie se situe à 160 km au nord-est d'Alep, non loin de la frontière turque, une zone où sont actifs les djihadistes de l'Etat islamique et où les Occidentaux comme le régime syrien ont effectué des attaques aériennes visant les islamistes.

Selon l'observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, le site industriel situé dans la province de Rakka, une région majoritairement kurde, est tombé aux mains des islamistes.

L'Etat islamique s'en est emparé il y a cinq jours après avoir mené une attaque suicide contre un point de contrôle kurde, a précisé à Reuters Rami Abdulrahman, qui dirige l'organisme d'information.

Un réservoir de carburant y aurait alors pris feu mais, selon le groupe Lafarge, l'usine n'a pas subi de dégâts majeurs.

Alep, grande ville du nord du pays, est l'un des principaux fronts de la guerre qui oppose les forces du président syrien Bachar al Assad et les rebelles depuis trois ans et demi, et a vu affluer les djihadistes qui se sont immiscés dans le conflit.

Lafarge emploie environ 250 personnes en Syrie, la majorité dans son usine, qui a une capacité annuelle de production de 2,6 millions de tonnes de ciment, et les autres dans des bureaux à Damas, la capitale.

(Natalie Huet, avec Sylvia Westall à Beyrouth et Gregory Blachier à Paris, édité par Yves Clarisse)