Opération majeure du secteur du ciment, la fusion paritaire entre Lafarge et son homologue helvète Holcim paraît désormais bien partie.

Deuxième actionnaire d'Holcim avec une participation de 10,8%, Eurocement a en effet diffusé un communiqué dans lequel il a fait savoir qu'il acceptait d'obtenir un siège au conseil d'administration du nouveau groupe.

Un retournement de situation spectaculaire dans la mesure où la presse avait précédemment rapporté que ledit actionnaire, mécontent de modalités financières dont le PDG de Lafarge Bruno Lafont a récemment fait savoir qu'elles demeureront inchangées, était opposé à cette proposition. D'après Bloomberg, Eurocement envisageait même de votre contre la fusion entre Lafarge et Holcim, un 'veto' susceptible de faire capoter cette opération prévue pour le milieu de l'année.

Cette annonce intervient par ailleurs quelques jours après la désignation d'Eric Olsen, actuel directeur général adjoint, Opérations chez Lafarge, au poste de directeur exécutif du futur ensemble.

En clair, Lafarge et Holcim continuent de 'préparer le terrain' en vue de leur fusion et les derniers obstacles apparaissent aujourd'hui levés.

Tel est en tout cas le sentiment des investisseurs étant donné la hausse de 3,7% du titre du cimentier français, leader du CAC 40, tandis qu'Holcim engrange 2% pour signer la plus forte progression du SMI. De son côté, Bernstein estime que l'annonce d'Eurocement a succédé à la conclusion d'un 'deal' avec le président d'Holcim Wolfgang Reitzle.

L'analyste juge par ailleurs que ce 'oui' pourrait être suffisant aux yeux du marché pour que celui-ci considère la fusion comme acquise. De là à imaginer que l'Assemblée générale du 8 mai prochain sera une formalité, il y a tout de même un grand pas...


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.