Selon le Financial Times de ce matin, les grands cimentiers européens redoutent que la faiblesse de leur activité dans les marchés développés ne les conduise à de 'douloureux ajustements'. Un haut cadre de Lafarge indique que son groupe ne ressentait aucun effet des plans de relance mis en place en Europe et aux Etats-Unis.

Selon le quotidien des affaires britannique, la demande de ciment a fortement chuté sur les deux rives de l'Atlantique ces deux dernières années, incitant les industriels à se reporter sur les marchés émergents. Le patron du groupe suisse Holcim, Markus Ackermann, a déclaré aux journalistes du FT qu'il faudra de trois à cinq ans avant que les marchés occidentaux ne retrouvent leurs niveaux d'avant-crise.

La demande européenne de ciment en 2010 pourrait être inférieure de 30% à ce qu'elle était en 2007, indique le journal citant Euroconstruct. L'éclatement de la bulle immobilière espagnole n'y est pas pour rien. Aux Etats-Unis, cette demande pourrait être inférieure de 44% à son niveau de 2006, selon la Portland Cement Association. Le Financial Times indique que les grands projets d'infrastructure, gourmands en matériaux de construction, sont toujours en berne.

Cité par le FT, Lafarge estime de son côté qu'il ne ressent pas les effets des plans relance ni sur le Vieux continent, ni en Amérique du Nord. Jean Desazars de Montgailhard, vice-président du cimentier français, estime que 'même en Chine où l'Etat est le plus dynamique, nous commençons seulement à ressentir les effets du plan à 800 milliards de dollars mis en place par Pékin.'


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