LafargeHolcim limite ses pertes aussi bien à Paris qu'à Zurich : le titre cède 0,29% quand le CAC 40 recule de 0,51% et le SMI suisse de 0,56%. Les investisseurs sont retenus à bout de bras par une note de Bernstein dans laquelle il estime que le titre pourrait terminer à 104 francs suisses par action (contre 52,98 francs suisses aujourd'hui) si son plan stratégique 2022 tient toutes ses promesses. Pour l'analyste, LafargeHolcim a dans les mesures annoncées un potentiel d'Ebitda supplémentaire de 3 milliards de francs suisses, soit une croissance organique annuelle de 8,5% en moyenne.

"Nous pensons que, si les opérations de LafargeHolcim sont couronnées de succès, ces résultats pourraient même être atteints bien avant 2022", poursuit Bernstein. Pour l'heure, le nouveau patron du cimentier Jan Jenish s'est pour l'heure fixé un objectif moins ambitieux d'une croissance organique de son Ebitda supérieure à 5% par an. 

Dans le détail, le bureau d'études estime que LafargeHolcim pourrait retirer 1,3 milliard de francs suisses supplémentaires d'ici 2022 avec ses mesures en faveur d'investissements plus ciblés dans les marchés les plus performants. Dans ce cadre, Bernstein juge "réaliste" la cible de 3 à 5% de croissance organique du chiffre d’affaires du groupe.

Sur le deuxième pilier du plan 2022, qui repose notamment sur l'essor d'une nouvelle division Solutions et produits et le rattrapage de ses principaux concurrents, Bernstein juge que LafargeHolcim peut encore ajouter 1,3 milliard de francs suisses.

"Il va falloir du temps pour que LafargeHolcim réussisse à convaincre les investisseurs de la qualité de ses perspectives après quatre ans de déception et alors que le sentiment à son égard a rarement été aussi négatif", conclut Bernstein.