LafargeHolcim (+0,27% à 44,99 euros) n'a pas connu de soubresaut en Bourse après avoir annoncé la fermeture de ses bureaux à Paris et Zurich (Suisse) d'ici la fin de l'année. Les investisseurs n'ont visiblement pas été surpris par cette annonce éventée par Reuters dès hier soir. Alors interrogé par AOF, un porte-parole de LafargeHolcim n'avait pas souhaité faire de commentaires. Le cimentier franco-suisse franchit donc une nouvelle étape dans la simplification de son organisation, l'un des principaux volets de son plan stratégique "Building for Growth" présenté le 2 mars dernier.

Dans ce cadre, LafargeHolcim cherche à réaliser 400 millions de francs suisses d'économies au niveau de ses frais généraux. C'est pourquoi la fermeture des bureaux de Paris et Zurich s'accompagnera de la suppression de 200 postes. Cela représente 20% des effectifs du cimentier dans les fonctions centrales, répartis entre Paris, Lyon, Zurich et Holderbank.

Plus précisément, 97 postes vont être supprimés à Paris sur un effectif total de 200 personnes au niveau central. A Zurich, 107 emplois vont être fermés sur 300. LafargeHolcim a précisé que les postes restants en Suisse seraient transférés vers le site de l'entreprise à Holderbank et un nouveau bureau à Zoug tandis que les postes restants à Paris seront transférés à Clamart, en banlieue parisienne.

Lors de la présentation du plan "Building for Growth", LafargeHolcim avait déjà annoncé la fermeture de ses bureaux de Singapour et de Miami ainsi que la suppression d'une strate de management et la réduction du nombre de membres de son Comex. L'idée derrière ces mesures est de reporter plus de fonctions au niveau des pays où opère LafargeHolcim plutôt qu'au niveau du siège du groupe.

Le plan stratégique mis au point par le patron du groupe arrivé en octobre dernier, Jan Jenish, doit lui permettre d'atteindre une croissance annuelle d'au moins 5% de son Ebitda sous-jacent et de 3 à 5% de son chiffre d'affaires.