PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le cimentier franco-suisse LafargeHolcim (LHN.EB) a publié mercredi des résultats en hausse au deuxième trimestre et confirmé ses prévisions financières annuelles, malgré le ralentissement observé sur certains de ses marchés.

Le groupe ne prévoit plus qu'une hausse de 1% à 3% de la demande sur ses principaux marchés cette année, une fourchette revue en baisse d'un point de pourcentage en raison de tendances moins favorables dans certains pays émergents comme le Nigéria et les Philippines.

Le résultat net récurrent a progressé de 23% au deuxième trimestre, à 700 millions de francs suisses (631 millions d'euros), porté par des niveaux de prix favorables, des coûts maîtrisés et les synergies mises en oeuvre, a indiqué LafargeHolcim dans un communiqué.

L'Ebitda retraité de 1,74 milliard de francs suisses s'inscrit en hausse de 10% sur une base comparable.

En baisse de 5,9% à 6,85 milliards de francs suisses en raison des cessions réalisées (Vietnam), le chiffre d'affaires du trimestre affiche toutefois une progression de 3,6% sur une base comparable.

En 2017, le cimentier vise une augmentation à deux chiffres de son Ebitda opérationnel retraité en données comparables, une croissance de plus de 20% du bénéfice par action récurrent, et un ratio dette nette sur Ebitda opérationnel retraité d'environ deux fois.

La dette nette ressortait à 15,7 milliards de francs suisses fin juin, contre 14,7 milliards de francs suisses fin 2016, le paiement du dividende en mai compensant l'effet des cessions réalisées.

Un nouveau directeur général en septembre

Le groupe a par ailleurs indiqué que son nouveau directeur général, Jan Jenisch, prendrait ses fonctions le 1er septembre et non en octobre comme annoncé précédemment.

Ce remaniement de la direction intervient après la démission d'Eric Olsen, consécutive au scandale provoqué par les accommodements trouvés par LafargeHolcim avec des groupes terroristes en 2013 et 2014 afin de maintenir son activité en Syrie. Le conseil d'administration du groupe franco-suisse a reconnu en avril "que certaines mesures prises en vue de permettre à l'usine syrienne de poursuivre un fonctionnement sûr étaient inacceptables et que des erreurs de jugement significatives, contrevenant au code de conduite alors en vigueur, avaient été commises".

L'information judiciaire ouverte en France sur le sujet devra déterminer les liens entretenus par LafargeHolcim avec l'Etat islamique (Daesh) et d'autres groupes armés.

-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones ; +331 41 27 47 99; tvarela@agefi.fr ed: VLV

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