Cette refonte doit être annoncée dans les jours qui viennent et s'inscrit dans un programme de réduction des coûts du cimentier franco-suisse, dont la fusion en 2015 avait été présentée comme un mariage entre égaux.

LafargeHolcim pourrait ainsi fermer son siège parisien à la suite d'un réexamen de ses opérations, ont précisé les sources, ajoutant que des emplois pourraient aussi être supprimés à Zurich.

"Le siège (français, rue des Belles Feuilles) pourrait fermer et disparaître. Une partie des emplois pourrait être transférée sur le site de Lafarge France à Clamart", a déclaré une troisième source au fait du dossier.

Pour ce qui concerne la Suisse, LafargeHolcim pourrait également transférer des emplois de son siège social zurichois vers la ville de Holderbank, où Holcim avait ouvert sa première cimenterie en 1912.

L'examen des opérations en Suisse pourrait aussi se traduire par un transfert de certaines activités vers le bureau de Zoug, plus petit.

Un porte-parole de LafargeHolcim s'est refusé à tout commentaire sur ce qu'il qualifie de rumeurs.

LafargeHolcim a connu un début d'année mouvementé, marqué notamment par une baisse de 13% de son résultat opérationnel au premier trimestre.

Le groupe s'est séparé de son directeur général Eric Olsen en mai 2017 après avoir reconnu avoir payé des groupes armés pour assurer le maintien de l'activité d'une cimenterie en Syrie.

Eric Olsen a démenti tout comportement répréhensible mais il fait l'objet d'une enquête en France, comme d'anciens dirigeants de Lafarge, parmi lesquels l'ex-PDG Bruno Lafont.

LafargeHolcim a aussi déçu les investisseurs, amenant Jan Jenisch à revoir la stratégie du groupe pour le recentrer sur ses marchés clés et mettre l'accent sur la croissance.

Le groupe a présenté en mars un programme de réduction des coûts de 400 millions de francs (344 millions d'euros) par an d'ici le premier trimestre 2019 et la fermeture de bureaux à Singapour et à Miami d'ici le milieu de l'année.

(John Revill et Oliver Hirt avec Gilles Guillaume, Wilfrid Exbrayat et Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Joanny)