LafargeHolcim annonce que Martin Kriegner, actuellement directeur Europe centrale, deviendra directeur Inde à compter du 1er mars 2016. Il rapportera à Eric Olsen, directeur général du groupe, et succèdera à Bernard Terver qui a décidé de faire valoir ses droits à la retraite. En Inde, le cimentier franco-suisse dispose d’un réseau de distribution qui couvre l’ensemble du pays et voit des opportunités de développement de son activité à travers son réseau de plus de 100 000 points de vente.

Martin Kriegner a rejoint LafargeHolcim en 1990, où il a occupé différents postes de direction, dont celui de directeur financier et de directeur général des activités du groupe en Autriche mais aussi de directeur de Lafarge India et de président régional Ciment pour l'Asie. De nationalité autrichienne, Martin Kriegner est diplômé de l'université de Vienne avec un doctorat en droit et un MBA en économie.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Leader mondial du ciment, des granulats et du béton, depuis la fusion en juillet 2015 du français Lafarge et du suisse Holcim;
- Réorientation stratégique vers les zones de croissance : 2/3 des ventes dans les pays émergents (sans qu’aucun ne pèse plus de 5 % du chiffre d’affaires global), derrière l’Europe de l’ouest et l'Amérique du nord ;
- Stratégie du nouveau groupe appréciée des investisseurs : hausse à 1,4 Md€ des synergies attendues, baisse de l’intensité capitalistique, engagement sur la régularité des dividendes (stabilité en cas de baisse des résultats) et sur des rachats d’actions ;
- Stratégie d’innovation, pour répondre aux modes de construction plus durables, rapidement contributive aux bénéfices ;
- Activité dopée par la baisse des cours du brut et par le recul de l’euro contre le dollar ;
- Excellente situation financière, d’où des anticipations de rachat d’actions, favorable aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur
- Exposition à l’atonie de la croissance en Europe de l'ouest et aux risques géopolitiques dans les pays du Proche-Orient et en Russie ;
- Recul de la croissance des pays émergents, notamment Inde et Egypte;
- Hausse des coûts de l’énergie parfois difficile à répercuter selon les pays (l’énergie représente 25 % à 30 % des coûts de production du ciment) ;
- Sortie du PEA des actions LafargeHolcim.

Comment suivre la valeur
- Performances étroitement corrélées à l’état du secteur de la construction, et donc à l’évolution des taux d’intérêt, aux facilités d’accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ;
- Stratégie de croissance fondée sur 6 piliers : confort des salariés, hausse de la rentabilité des capitaux employés, amélioration du marketing, innovation dans les produits, rationalisation des process industriels, développement durable ;
- Confirmation du redressement du marché mondial du ciment en 2015 ;
- Exécution du plan de synergies lié à la fusion ;
- Conditions financières du programme de cessions forcé par la fusion avec Holcim, concentré aux 2/3 sur l’Europe ;
- Capital ouvert, avec une forte présence du holding suisse SCIG (11,87 % des droits de vote), du belge GML (9,84 %) et du suisse Eurocement (6,4 %).

Construction - Matériaux
Avec la tenue de la conférence sur le climat (COP21) en décembre 2015 à Paris, les fabricants de matériaux de construction, parmi les industries les plus polluantes au monde, ont affiché leurs efforts pour réduire leur empreinte énergétique. L’industrie représente environ 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Composant essentiel du béton, le ciment est l'un des matériaux les plus utilisés au monde mais aussi l'un des plus gros émetteurs de CO2 : environ 0,6 à 0,9 tonne émise pour 1 tonne de produit. Ainsi, selon une ONG, l’an passé, le cimentier français Lafarge,  qui a fusionné avec le suisse Holcim, a émis 93,3 millions de tonnes de GES soit le double du pétrolier Total. C’est surtout la consommation d'énergie et la transformation du calcaire en chaux qui ont un impact environnemental fort.