Selon le quotidien The Australian, le groupe local de matériaux de construction Adelaide Brighton (AdBri) travaille d'arrache-pied sur la reprise des activités australiennes et néo-zélandaises du cimentier européen LafargeHolcim. Une cession qui découlerait de la fusion de Lafarge et de Holcim et qui pourrait porter sur deux milliards de dollars australiens (1,3 milliard d'euros environ). Le directeur général d'AdBri, Martin Brydon, aurait pour conseils Credit Suisse et Blackpeak Capital et a confirmé l'information au journal.

A la Bourse de Paris ce matin, l'action LafargeHolcim prend 1,6% à 39,7 euros, ce qui en fait la deuxième plus forte hausse au sein d'un indice CAC 40 en hausse de 0,6%.

'Si ces actifs venaient à être mis en vente, Adelaide Brighton serait l'acquéreur naturel de ceux portant sur le béton et les granulats', a déclaré M. Brydon à l'Australian.

AdBri travaillerait notamment sur l'aspect concurrentiel de son offre éventuelle, qui découlerait de la combinaison de ses propres actifs et de ceux du groupe européen. 'Nous disposons d'environ 50 centrales à béton, et eux (LafargeHolcim) d'environ 200', ajoute-t-il. Il estime que ces actifs sont complémentaires, mais envisage le cas échéant d'en arrêter ou d'en céder cinq.

Principale difficulté, selon The Australian : les 50% que LafargeHolcim détient de Cement Australia, dont le solde est détenu par Hanson.

Attention, M. Brydon se veut prudent : ce projet de reprise des actifs locaux de LafargeHolcim est présenté comme son 'plan B', son 'plan A' portant sur des acquisitions de taille plus réduite et la croissance interne.

'Le sort des filiales australiennes et néo-zélandaises n'a jamais vraiment été tranché depuis le rapprochement des deux cimentiers français et suisse', rappellent ce matin les analystes d'Aurel BGC.


Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.