Zurich (awp) - La filiale indienne de LafargeHolcim, Ambuja, souffre d'un repli de la demande après la décision du gouvernement de démonétiser une partie des billets en circulation. Les effets continueront de se faire sentir au moins sur les deux premiers trimestres, a indiqué Ajay Kapur, directeur général d'Ambuja à Bloomberg. Les activités de construction, en particulier en zones rurales et semi-rurales, sont sous pression en raison de la forte dépendance du secteur à l'argent liquide.

"L'industrie verra la situation s'améliorer prochainement, dès que le gouvernement aura pris des mesures pour améliorer les conditions de marché", a poursuivi le directeur. Il s'attend à ce que le lancement du programme public de construction de logements "Housing for all" en milieu d'année soutienne la demande. Le gouvernement souhaite construire 20 mio de logements d'ici 2022.

Selon les statistiques publiques, la production de ciment en Inde n'a augmenté que de 0,5% en novembre sur un an, alors que la progression était de 7,0% entre janvier et octobre. Le gouvernement de M. Modi a rendu inutilisable 86% de l'argent liquide en circulation pour combattre la fraude fiscale et la corruption.

Selon M. Kapur, environ 60% des activités reposent sur des transactions en liquide. Ambuja encourage ses partenaires et ses clients à ouvrir des comptes bancaires et à se doter de terminaux pour paiements électroniques.

LafargeHolcim détient environ 63% d'Ambuja et environ 4,5% de la filiale de cette dernière ACC. Les deux entreprises indiennes disposent ensemble d'une capacité de 67 mio de tonnes de ciments, contre 343 mio pour le groupe.

Vers 10h15, LafargeHolcim déclinait largement de 1,4% à 52,90 CHF. Le SMI prenait quant à lui 0,10%.

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