Lors de sa séance de ce jour, le comité central de la FPSL s'est penché sur la situation extrêmement difficile qui règne sur le marché du lait. Bien qu'aux plans international et européen, les prix n'affichent pas encore une nette tendance à la hausse, il existe pour le lait de centrale un certain potentiel d'amélioration que les acteurs du marché doivent exploiter sans délai. Cela est dû, d'une part, à l'évolution du taux de change face à l'euro, qui semble s'établir à 1,10 franc, et, d'autre part, à la diminution des livraisons de lait, qui, depuis le début du deuxième semestre, sont bien inférieures à celles de 2014. Au plan international, les prix négociés sur la plateforme d'enchères Global Dairy Trade, un indicateur important des évolutions à venir, ont connu une forte hausse après avoir atteint leur niveau le plus bas début août. Le moment est venu pour les transformateurs de montrer que la pérennité et la durabilité de l'économie laitière suisse leur tiennent véritablement à cœur.

C'est avec grande inquiétude que le comité central a appris qu'on prévoit vraisemblablement de « sacrifier » la loi chocolatière, l'un des derniers piliers soutenant encore le marché laitier suisse, dans le cadre des négociations de l'OMC actuellement en cours. La FPSL attend du Conseil fédéral qu'il mette tout en œuvre pour qu'on ne renonce pas à cet instrument crucial sans obtenir une compensation adéquate pour notre pays.

S'agissant des conditions cadres politiques, le comité central a pris connaissance des premiers résultats de l'enquête sur la politique agricole 2014-2017, menée par la FPSL en collaboration avec l'Union suisse des paysans (USP) au printemps. Il ressort de cette enquête que les agriculteurs, et notamment les producteurs de lait, sont très insatisfaits du nouveau cadre politique. Après une analyse approfondie, ces résultats constitueront une base pour les futures revendications de l'USP et de la FPSL en faveur d'une amélioration des conditions cadres.

Le comité central a par ailleurs analysé les résultats de l'examen de sa stratégie réalisé début septembre. Globalement, l'orientation stratégique définie il y a deux ans ne change pas. Par contre, pour ce qui est des activités de la FPSL et des mesures à prendre, diverses modifications ont été estimées nécessaires. Celles-ci seront précisées et mises en œuvre ces prochaines semaines. Il s'agit notamment de renforcer la communication interne et externe ainsi que la défense des intérêts des producteurs de lait au plan politique. En ce qui concerne le marché du lait, il faudra encore évaluer de manière systématique les moyens d'influer sur la quantité de lait dans le contexte actuel, afin que le comité central puisse prendre, en décembre, d'éventuelles mesures à ce sujet en toute connaissance de cause.

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