Créée en 1973, Lectra est une entreprise leader mondial des logiciels, des équipements de CFAO et des services associés dédiés aux entreprises qui utilisent des tissus, du cuir, des textiles techniques et des matériaux composites. Publiés en milieu de semaine dernière, ses résultats semestriels se sont révélés très encourageants, avec notamment une forte commande des nouveaux systèmes, à 24,8 millions d'euros au deuxième trimestre contre 21 millions un an auparavant, et un chiffre d'affaires en croissance de 6% à 52,5 millions d'euros sur cette même période. Le plan de transformation engagé fin 2011 semble commencer à porter ses fruits.


Cercle Finance : Que retenez-vous de ce premier semestre ?

Jérôme Viala : Les prises de commandes sont un indicateur solide, plus pertinent encore que le chiffre d'affaires, et elles ont augmenté de 18% au deuxième trimestre et de 11% sur le semestre. Le carnet de commandes atteignait, lui, 16,3 millions d'euros au 30 juin, en croissance de 3,1 millions par rapport au 31 décembre et de 2,6 millions par rapport au 31 mars.

Constitué depuis les années 1980, notre réseau de filiales en compte désormais 32, dont une ouverte durant la période en Corée du Sud.
Il existe un réel potentiel d'accélération dans ce pays, à la fois auprès de clients automobile, mais également du secteur mode / habillement, les grand conglomérats sud-coréens étant également présents dans ce secteur (Samsung en particulier).

Lectra se distingue aussi par sa capacité à générer du cash-flow libre. Celui-ci a du reste augmenté de 2,9 millions d'euros au cours des trois derniers mois à 3,8 millions.

Enfin, sur le plan géographique, le groupe a enregistré de bonnes performances en Europe, notamment en Italie et au Portugal.


C.F : Qu'en est-il de votre plan de transformation ?

J.V : Lancé fin 2011, il suit son cours. D'un montant de 50 millions d'euros, des investissements d'avenir qui sont intégralement passés en charge, il devrait être bouclé à la fin du premier semestre 2015, considérant que le processus de recrutement des commerciaux est un peu plus compliqué qu'attendu initialement.

Il consiste essentiellement en un plan de recrutement important consacré au renforcement des équipes commerciales, de marketing et de conseil, en une augmentation des équipes de R & D et en une accélération des dépenses de marketing.

Les investissements en R&D sont actuellement de l'ordre de 18-19 millions par an en brut.


C.F : Qu'attendez-vous de cette fin d'année ?

J.V : Le troisième trimestre devrait être assez dynamique en termes de chiffre d'affaires, sachant que les commandes ont été signées tardivement au deuxième trimestre et que notre carnet de commandes au 30 juin est en progression.

Si l'on considère la croissance des commandes de nouveaux systèmes, il faut garder à l'esprit que la base de comparaison a été très forte au troisième trimestre 2013, mais beaucoup moins sur les trois mois suivants.

Nous devrions donc afficher une progression plus forte au quatrième trimestre, au cours duquel nous espérons également un redressement dans la région Amériques, objet d'une petite déception au deuxième trimestre.

Au bout du compte, nous avons maintenu nos objectifs 2014 après la publication de nos résultats semestriels, dont un chiffre d'affaires de l'ordre de 214 millions d'euros (+ 7 % par rapport à 2013), un résultat opérationnel courant d'environ 18 millions (+ 10 %), une marge opérationnelle courante de 8,3 % (en légère augmentation) et un résultat net de l'ordre de 12,5 millions (stable à données réelles, hors éléments non récurrents de 2013).


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