L'entreprise publique sort de trois ans d'une restructuration lancée par son ancien administrateur délégué Mauro Moretti et qui a abouti à une rationalisation opérationnelle et une réduction d'un tiers de la dette, qui s'élevait à 2,8 milliards d'euros en 2016.

"La priorité est de renforcer encore notre position sur les marchés internationaux à travers un modèle commercial plus efficace", a déclaré dans un communiqué Alessandro Profumo, le nouvel administrateur délégué nommé en mai.

Cet ex-banquier veut conclure davantage d'accords avec les pays du Golfe et de l'Extrême-Orient dont les budgets militaires augmentent.

Le bénéfice avant intérêts, impôt et amortissements (Ebita) a progressé de 2% à 482 millions d'euros, soutenu par les ventes dans l'aéronautique et l'électronique.

Les prises de commandes au premier semestre ont représenté 5,06 milliards d'euros contre 12,9 milliards d'euros un an auparavant. Au premier semestre 2016, l'entreprise avait signé un contrat de huit milliards d'euros avec le Koweit portant sur l'achat de 28 chasseurs Eurofighter.

En faisant abstraction de ce contrat, les commandes sont restées stables.

Leoonardo a indiqué que son carnet de commandes garantissait plus de trois ans d'activité.

Le chiffre d'affaires du premier semestre a représenté 5,33 milliards d'euros, en baisse de 1,6%, en raison de l'impact négatif de la volatilité de la livre. Il est néanmoins conforme aux attentes des analystes, selon le consensus Thomson Reuters.

Le conglomérat, qui tiendra une conférence téléphonique avec les analystes vendredi, a confirmé ses objectifs 2017. Il prévoit que les nouvelles commandes représenteront entre 12 et 12,5 milliard d'euros et anticipe un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros.

Vers 15h10 GMT, le titre gagne 0,13% à 15,36 euros à la Bourse de Milan.

(Giulia Segreti; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)