L'action, qui est en passe de connaître sa plus mauvaise séance depuis juin 2012, s'effondre de 11,22% en Bourse d'Helsinki à 09h35 GMT, accusant de loin la plus forte baisse de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600 (0,06%). Il entraîne dans son sillage son concurrent Ericsson (-2,95%) et l'ensemble du secteur technologique (-0,5%).

Les équipementiers de réseaux télécoms souffrent de la baisse de la demande des opérateurs pour les réseaux 4G, 3G et 2G alors que celle pour les réseaux 5G ne se concrétisera pas avant quelques années.

Les ventes de Nokia dans l'activité réseaux ont baissé de 9% au troisième trimestre à 4,8 milliards d'euros et le bénéfice d'exploitation a reculé de 23% à 334 millions d'euros.

Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un CA de 5 milliards d'euros et un bénéfice de 432 milliards d'euros dans cette activité.

Le groupe a dit s'attendre à un repli de 4% à 5% de ce marché de réseaux en 2017, contre 3 à 5% auparavant, et de 2% à 5% en 2018.

"Ce déclin (...) est le résultat des transitions technologiques en cours, d'une âpre concurrence en Chine et de difficultés à court terme nées de la consolidation potentielle dans le secteur dans une poignée de pays", a déclaré le directeur général, Rajeev Suri, dans un communiqué.

Le suédois Ericsson a fait état la semaine dernière d'une quatrième perte trimestrielle consécutive au troisième trimestre.

"Il ne faut pas attendre une amélioration de l'activité de réseaux avant 2019. Il n'y a aucun signe de croissance avant", commente Mikael Rautanen, analyste chez Inderes Equity Research.

Le bénéfice global de Nokia avant intérêts et impôts (Ebit) a toutefois progressé de 20% sur un an à 668 millions d'euros au troisième trimestre, nettement au-dessus des prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur 541 millions d'euros.

Ce résultat a été gonflé par les 180 millions d'euros perçus au titre du règlement d'un litige sur des brevets avec LG Electronics.

Nokia a également indiqué qu'il verserait un dividende de 0,19 euro au titre de l'exercice 2017, contre 0,17 euro en 2016, et qu'il rachèterait davantage d'actions d'ici la fin de l'année.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Jussi Rosendahl et Tuomas Forsell

Valeurs citées dans l'article : Nokia Oyj, LG Electronics Inc., Ericsson