La croissance organique est devenue une denrée rare dans le secteur de gaz industriels et médicaux, ce que confirment les résultats de Linde ce matin. Le groupe allemand, qui n'est pas parvenu à fusionner avec Praxair, va donc renforcer sensiblement ses réductions de coûts en lançant un nouveau programme, baptisé “LIFT”.

A la Bourse de Francfort où la baisse est de mise, Linde est l'une des rares valeurs de l'indice DAX 30 en hausse, et elle s'adjuge près de 4% à 152,2 euros.

Au terme des neuf premiers mois de son exercice 2016, le géant allemand des gaz industriels et médicaux a enregistré un CA de 12,97 milliards d'euros, en baisse publiée de 4,3% (dans la principale division, Gaz : - 3,3%). Le groupe invoque des changes pénalisants.

Le résultat opérationnel, agrégat qui chez Linde correspond plutôt à l'excédent brut d'exploitation, ressort à 3,1 milliards (- 2,3%), soit une marge de 23,1% (+ 50 points de base). A changes constants, l'agrégat progresse, d'où l'amélioration de la marge. Enfin, le bénéfice net augmente de 10,4% à 937 millions d'euros.

Le groupe, qui indique que la croissance organique de la division Gas ressort à + 0,8% sur neuf mois, confirme les prévisions déjà fournies pour l'année 2016. Linde, qui a tenté sans succès de se rapprocher cet été de l'américain Praxair alors qu'Air Liquide a mis la main sur Airgas, a aussi lancé un programme d'économies à trois ans baptisé 'LIFT' : en 2019, le groupe vise désormais des économies annuelles de 550 millions d'euros, dont LIFT représenterait 370 millions.

La mise en place de LIFT nécessitera des charges par essence non récurrentes de restructuration de 400 millions environ en 2016 et 2017.

Linde confirme enfin qu'il entend toujours accroître le montant son dividende.



Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.