Francfort (awp/afp) - L'allemand Linde, spécialiste de gaz industriels, a publié vendredi un bénéfice net en légère hausse au premier trimestre, malgré un tassement observé sur le continent américain, où il projette de fusionner avec son concurrent Praxair.

Sur les trois premiers mois de l'année, son bénéfice net part du groupe a augmenté de 1,6% à 311 millions d'euros, soit mieux qu'escompté par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers facset, qui tablaient sur 278 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires s'est établi en hausse de 6,6% à 4,4 milliards d'euros, lui aussi supérieur aux attentes des analystes, qui s'attendaient à 4,3 milliards d'euros.

Le segment Amériques a vu son chiffre d'affaires progresser d'1% en comparaison annuelle, à 1,3 milliards d'euros, mais il a reculé de 5,3% hors effets de change et de prix sur le gaz. Le résultat opérationnel est resté stable, à 323 millions d'euros.

Si les activités dans les gaz industriels aux Etats-Unis ont évolué favorablement, le domaine des gaz médicinaux a reculé sensiblement du fait de réductions de prix imposées par l'administration et de cessions d'entités à fin 2016, ayant appartenu à sa filiale américaine Lincare.

En revanche, les régions Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique ont tiré les ventes globales, de même que la division d'ingénierie, dont le chiffre d'affaires a progressé de 14,1%, à 648 millions d'euros, quand le résultat opérationnel a bondi de 15,2%, à 53 millions d'euros.

"Nous avons fort bien démarré l'année et nous nous trouvons ainsi au niveau de notre prévision", s'est félicité le patron du groupe munichois, Aldo Belloni, dans un communiqué.

Linde a du coup confirmé son objectif annuel défini en mars et marqué par le sceau de la prudence. Le groupe mise sur une hausse de 3% ajustée des effets de changes de son chiffre d'affaires, tout en reconnaissant qu'il pourrait aussi reculer jusqu'à 3% en fonction de l'évolution du marché.

En mars, le rival du français Air Liquide avait confirmé vouloir conclure "fin avril/début mai" son contrat de fusion avec l'américain Praxair pour créer le numéro un mondial des gaz industriels.

Le projet est toutefois contesté par les salariés en Allemagne, leurs représentants s'inquiétant pour les quelque 8.000 salariés des sites allemands. Le projet initial de fusion prévoit que la nouvelle entreprise fusionnée soit pilotée depuis les Etats-Unis.

afp/rp