Londres (awp/afp) - La banque britannique Lloyds Banking Group (LBG) a dévoilé mercredi un bénéfice net en hausse de 30% lors des neuf premiers mois de l'année, à la faveur d'une réduction des coûts et d'éléments exceptionnels et malgré une nouvelle provision liée à un scandale d'assurances-crédit.

Entre le 1er janvier et le 30 septembre, LBG, dont l'Etat détient un peu moins de 10% du capital, a dégagé un bénéfice net de 2,0 milliards de livres (2,2 milliards d'euros).

Le groupe a été contraint de passer dans ses comptes une nouvelle provision de 1 milliard de livres pour couvrir les dédommagements de clients lésés par des assurances-crédit défectueuses et payer des amendes dans l'affaire d'assurance-crédit PPI.

Cette provision a d'ailleurs pesé sur les bénéfices avant impôts pour le seul troisième trimestre, lequel a reculé de 15%.

LBG parvient toutefois à améliorer sa rentabilité sur neuf mois grâce à une maîtrise de ses coûts alors que la banque, recentrée sur ses activités de banque de détail et de prêt aux entreprises au Royaume-Uni, avait annoncé en juillet la suppression de 3.000 emplois supplémentaires d'ici fin 2017 après un premier plan de réduction de 9.000 postes lancé fin 2014.

Elle entend d'ailleurs désormais réaliser des économies de 1,4 milliard de livres d'ici la fin 2017.

La banque a également pu compter sur l'effet favorable d'éléments exceptionnels, avec notamment un gain de 484 millions de livres lié à la vente de Visa Europe (détenue jusqu'à peu par plusieurs établissement dont LBG) à l'émetteur de cartes bancaires américain Visa.

De même, lors des neuf premiers mois de l'année, le groupe avait dû subir des provisions très élevées pour le scandale d'assurance-crédit PPI et une charge exceptionnelle du fait de la vente de la moitié du capital de la banque de détail britannique TSB à l'Espagnole Sabadell.

Dans le communiqué, la banque s'est félicitée de sa performance financière depuis le début de l'année, alors même que le secteur doit composer avec la faiblesse des taux d'intérêt dans le monde qui rogne les marges.

LBG n'a pas fait de commentaires par ailleurs sur les négociations à venir sur le Brexit.

La banque a simplement observé que "les perspectives pour l'économie du Royaume-Uni restent incertaines", en soulignant que "la solidité de la reprise ces dernières années permet au Royaume-Uni d'être bien positionné".

Enfin, Lloyds Banking Group a salué la décision de l'Etat britannique, annoncée début octobre, de relancer le processus de privatisation du dernier pan de la banque détenu par les pouvoirs publics.

L'Etat, qui ne détient plus que 9,1% du capital, s'est progressivement désengagé du groupe, après avoir volé à son secours pendant la crise financière internationale.

afp/rp