Le risque politique sera à son paroxysme sur les marchés cette semaine, avec le très attendu référendum sur une sortie, ou non, du Royaume-Uni de l'Union européenne (>> Urban Edge Properties). Quelle qu'en soit l'issue, la réaction des marchés financiers devrait être forte.
Les électeurs britanniques voteront toute la journée du 23 juin pour décider de l'avenir de leur pays parmi l'UE. Les premiers résultats devraient tomber peu après minuit heure de Londres, avant que la majorité des bulletins ne soit dépouillée vers 3h ou 4h du matin. "La Commission électorale s'attendant à ce que le décompte dans toutes les régions soit finalisé d'ici 7h00, il est possible que nous n'ayons pas de résultat définitif avant l'ouverture du marché britannique vendredi", indiquent les analystes d'Investec.
Peu de spécialistes ou de gérants s'avancent à faire des pronostics, au vu des récents sondages très serrés. "Nos prévisions sont conditionnées à la victoire du 'maintien' et bien que nous considérions toujours qu'il s'agisse du résultat le plus probable, la contestation semble forte et le vote pour une 'sortie' est une réelle possibilité", préviennent les analystes d'Investec.
Quelles conséquences d'un "Brexit" ?
En cas de "Brexit", les conséquences restent difficiles à évaluer sur les marchés et sur l'économie britannique et mondiale. "Personne n'est en mesure d'évaluer son impact réel et les marchés ne semblent pas l'avoir pleinement intégré", soulignent les gérants d'Oddo Meriten.
Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne ouvrirait la voie à plusieurs années de négociation pour revoir les accords commerciaux entre les deux parties. L'article 50 du traité européen de Lisbonne prévoit une durée d'au moins deux ans, mais il est probable que le délai soit plus long.
"Il existe un seul exemple de sortie d'un pays de l'Union européenne, à savoir le Groëland en 1982 qui avait mis trois ans à rénégocier l'ensemble de ses contrats avec les pays européens", rappelle Nicolas Chaput, directeur des investissements chez Oddo Meriten. "Pour un pays comme le Royaume-Uni, cela va prendre du temps".
A l'inverse, en cas de "Bremain", le soulagement devrait être perceptible sur les marchés, surtout après le mouvement d'aversion au risque de ces dernières semaines. Si les Britanniques votent pour un maintien dans l'Union européenne, cela pourrait potentiellement faire rebondir les indices boursiers à leurs niveaux de début juin, quand l'EuroStoxx 50 était aux alentours de 3.050 points, estiment les analystes de JPMorgan Cazenove.
Des élections législatives incertaines en Espagne
Si l'éventualité d'un "Brexit" promet de centraliser l'attention, les investisseurs devront aussi surveiller la situation en Espagne, où se tient le dimanche 26 juin des élections législatives.
Depuis plusieurs mois, le pays est sans gouvernement après l'échec de la formation d'une coalition à l'issue des élections législatives de décembre dernier. Il n'est pas sûr, d'après les sondages, que les nouvelles élections permettent de trancher plus nettement en faveur d'un camp.
Toujours en Europe, l'agence de notation Moody's doit se prononcer vendredi sur la note souveraine de la Grèce et de l'Allemagne. Les premiers indicateurs d'activité PMI en zone euro pour le mois de juin sont par ailleurs attendus jeudi. Les marchés en attendent une confirmation du rythme de croissance économique dans la région.
Janet Yellen devant le Sénat et la Chambre des représentants
Aux Etats-Unis, l'actualisé sera marquée par les discours que prononcera Janet Yellen devant le Sénat et la Chambre des représentants. La présidente de la Réserve fédérale s'exprimera mardi et mercredi, soit avant le scrutin britannique sur le "Brexit".
Après le statu quo adopté par la Fed lors de sa dernière réunion de politique monétaire, il s'agit à présent de savoir quel élément pourra enclencher à court terme une hausse des taux de la Fed. Autre question : la banque centrale peut-elle se permettre d'agir avant l'élection présidentielle du 8 novembre ?
Pour les gérants d'Oddo Meriten, toutes les conditions sont réunies pour une normalisation de la politique monétaire de la Fed. Cela aurait pour avantage d'acter la bonne santé de l'économie américaine. Et surtout de dégager des marges de manoeuvre en cas de nouvelle crise.
-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com ed: ECH
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