Commodesk - La minière australienne Rio Tinto a démenti envisager de quitter la Mongolie, alors que le gouvernement d’Outan Bator cherche de nouvelles ressources pour équilibrer son budget, du côté de la mine de cuivre et d’or d’Oyu Tolgoi.

La mine arrive au stade de la production de concentré de minerais, et les Mongols réclament une plus grande part du revenu de leurs ressources. Après avoir étudié un projet de loi imposant 50% de parts réservées aux autochtones (la Mongolie détenant 34,66% des parts d’Oyu Tolgoi), les autorités négocient désormais un relèvement des royalties sur les ventes de la mine, autour de 5%. Les premiers paiements devraient intervenir en juin.

La Mongolie gagnera plus que les investisseurs étrangers dans l’exploitation de la mine, en taxes, royalties et autres frais, estime G. Baktush, président  du conseil d’administration d’Oyu Tolgoi. Le projet accroitra de 30% le PIB du pays, prévoit l’opérateur, qui forme d’autre part une génération de techniciens et ingénieurs locaux.

Rio Tinto participe via sa filiale Turquoise Hill Resources Ltd à ce projet minier de 6,2 milliards de dollars, dont elle détient 65,34%. Oyu Tolgoi doit produire 425.000 tonnes de cuivre et 330.000 onces (7 tonnes) d’or par an, mais les investissements nécessaires au développement de la mine souterraine, de deux lignes de traitement du minerai et d’un concentrateur se sont révélés plus élevés que prévus de 1,2 milliard de dollars.