Commodesk - Les travaux de creusement de la mine de zinc de Perkoa au Burkina-Faso ont débuté en 2007, mais la mine vient seulement d’entrer en exploitation. Entretemps, le cours du zinc ne permettait pas de rentabiliser le projet, d’après le ministre des Mines Salif Lamoussa Kaboré.

Après la découverte du gisement en 1982 dans la province du Sanguié, la minière australienne Blackthorn Resources en a évalué le potentiel, avant de rétrocéder la majorité du projet à Glencore, et 10% à l’Etat burkinabè comme le prévoit le code minier.

Pour ce pays qui n’exploitait jusqu’ici que sept mines d’or, le zinc va constituer une nouvelle ressource. Le code minier prévoit que 20% des taxes foncières reviennent à la région. C‘est pourquoi le gouvernement a construit un barrage à Seboun qui alimentera la mine en eau.

La mine a une durée d’exploitation de 10 à 15 ans. Les réserves prouvées sont de 6,3 millions de tonnes de minerais, dont 15% de plomb et d’argent. Avec une teneur en zinc de 13,9 %, 873.400 tonnes de zinc pourraient être obtenues, pour 102,5 milliards de FCFA investis (155,5 millions d’euros) d’après Blackthorn Resources.

L’exploitation se fera à ciel ouvert sur les 100 premiers mètres, puis en souterrain de 100 à 600 mètres de profondeur. La mine se situe à 35 km de Koudougou, 3e ville du pays, reliée aux pays limitrophes, Côte d'Ivoire, Ghana et Togo par la route, et par rail à Abidjan.