(Commodesk) Les autorités libyennes enquêtent sur les transactions entre les compagnies pétrolières et l'ancien régime libyen du colonel Kadhafi. Le procureur général de Libye s'intéresse notamment à de possibles irrégularités financières concernant les compagnies Total et ENI, a indiqué le Wall Street Journal dimanche 8 avril.

Le magistrat a demandé à la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) de lui fournir des documents relatifs aux transactions signées avant la guerre civile ayant entraîné la chute du régime. Cette procédure pourrait empêcher les compagnies visées de continuer à développer leurs opérations dans le pays.

Contacté par Commodesk, Thomas Porcher, chercheur à l'ESG Research-lab, estime que les majors pétrolières, de manière générale, "ont tendance à sous-évaluer les redevances dues aux pays pétroliers". Les cas seraient fréquents "dans les pays en développement, qui n'ont pas toujours les capacités de vérifier les informations fournies par les firmes pétrolières". Les Etats producteurs se trouvent face à une "asymétrie de l'information", les compagnies étant les seules à disposer des données.

La Securities and Exchange Commission (SEC) des Etats-Unis aurait également demandé des précisions à Total et ENI quant à leur attribution de gisements sous l'ère Kadhafi.