(Commodesk) Des députés de la commission Sécurité nationale et politique internationale du Parlement iranien ont rédigé le weekend dernier une proposition de loi visant à restreindre l'accès au détroit d'Ormuz. Pour le moment, 100 des 290 parlementaires se sont déclarés prêts à signer le document, rapporte la presse locale.

Le texte prévoit d'interdire le passage aux pétroliers à destinations des pays ayant décidé de se passer de la production iranienne. Les principaux pays visés sont les Etats-Unis et l'Union européenne, dont les sanctions ont pris effet le 1er juillet. Le projet de loi sera officiellement déposé devant le Parlement au cours des prochains jours et la majorité absolue sera nécessaire pour faire adopter le texte. Mais son application pourrait être difficile car l'idée de fermer le détroit d'Ormuz est contestée par la hiérarchie militaire iranienne.

Chaque jour, 17 millions de barils de pétrole, soit 21% de la production ou 32% des exportations mondiales, transitent par le détroit d'Ormuz, contrôlé conjointement par l'Iran et le sultanat d'Oman. Le pétrole produit en Iran, mais également en Irak, au Koweït et en Arabie saoudite passe par le détroit d'Ormuz avant d'être acheminé vers sa destination finale.

Plusieurs pays ont prévu une solution de secours en cas de fermeture du détroit : les Emirats arabes unis ont inauguré un oléoduc, l'Arabie saoudite a remis en route un ancien et l'Iran a annoncé la construction prochaine d'un nouveau terminal pétrolier dans le golfe d'Oman. Ces trois infrastructures permettent d'exporter du pétrole sans passer par le détroit d'Ormuz.