Commodesk - Les incidents d’exploitations rencontrés par Shell dans l’océan Arctique ont ravivé le débat sur l’exploitation de cette zone aux Etats-Unis. Le 31 décembre dernier, une plateforme du groupe anglo-néerlandais s’est échouée, ce qui a mis l’accent sur les risques liés à l’industrie pétrolière, dans cette zone difficilement accessible et aux conditions climatiques extrêmes.

Le 8 janvier, le ministre d’Intérieur d’alors, Ken Salazar, lançait une enquête officielle sur les causes de l’accident, ainsi qu’une inspection sur la politique menée par Shell dans l’Arctique. Les conclusions interviendront début mars.

Dans la foulée, deux politiciens proches de Barack Obama, son ancienne conseillère à l’énergie et l’ancien directeur de son équipe de transition, se sont prononcés en faveur de l’arrêt des opérations dans l’Arctique.

En septembre dernier, six sénateurs démocrates avaient déjà écrit une lettre à Ken Salazar, l’avertissant des dangers d’une telle aventure et réclamant des mesures de sécurité plus draconiennes.

Ces personnalités craignent qu’un accident, du type de celui de BP dans le golfe du Mexique en 2010, n’ait des conséquences dramatiques, du fait de la complexité du milieu. Les opérations de cimentages de puits seraient en effet extrêmement difficiles à réaliser.

En juin dernier, l’administration américaine avait présenté un projet de développement des ressources de l’Arctique, prévoyant l’exploitation de la mer des Tchouktches et de la mer de Beaufort respectivement en 2016 et 2017.