Toutefois, si les cours continuent de remonter, cela freinera cette croissance de la demande, a-t-il ajouté, en marge de l'International Energy Week de Singapour.

Les cours des futures de Brent de mer du Nord ont pratiquement doublé par rapport à leurs plus bas de janvier, repassant au-dessus des 50 dollars le baril.

Le ralentissement de la croissance de la demande, qui avait été de 1,8 million bpj en 2015, implique vraisemblablement que le rééquilibrage du marché pétrolier n'interviendra pas avant le second semestre 2017, a poursuivi Birol.

Le directeur général de l'AIE est par ailleurs sceptique quant à l'efficacité d'une réduction de la production prévue par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour soutenir les cours car elle risque de provoquer un surcroît de production en d'autres zones, ce qui entraverait le rééquilibrage.

"S'il y a une hausse des prix en conséquence de cette intervention (inspirée par l'Opep), il se peut que nous observions une réaction de la production à coût plus élevé", a-t-il expliqué, observant qu'à 60 dollars le baril, la production des schistes américains pouvait reprendre et les projets offshore en Amérique latine être relancés.

La Chine, pilier de la croissance de la demande ces dernières années, augmentera encore ses importations en raison d'une contraction de la production intérieure causée par les prix bas.

(Mark Tay, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : London Brent Oil, WTI