En 2017, le pays a produit en moyenne 2,072 millions de barils par jour (bpj), contre 2,373 bpj l'année précédente, montrent des chiffres fournis par l'Opep jeudi.

Mais à la différence de gros producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole comme l'Arabie saoudite et la Russie, le recul enregistré par le Venezuela n'est pas volontaire.

Le pays dispose des plus importantes réserves d'hydrocarbures de la planète mais son industrie pétrolière, minée par l'inefficacité, la gabegie, la corruption et le manque d'investissements, est en recul constant depuis six ans.

"Il s'agit d'un des pires désastres de l'histoire de l'industrie pétrolière", relève Francisco Monaldi, expert en énergie à l'université de Rice, à Houston (Texas).

"Et il ne s'est pas produit à cause d'une invasion comme en Irak, du démantèlement d'un pays comme en Union soviétique ou d'une guerre civile comme en Libye", dit-il.

Les derniers chiffres officiels n'indiquent pas une amélioration de la situation, au contraire.

En décembre, les extractions de brut ont reculé de 216.000 bpj à 1,621 million de bpj par rapport au mois précédent. Les experts du secteur s'attendent à un nouveau recul de la production cette année, quoique plus limité.

L'industrie pétrolière au Venezuela représente plus de 90% des revenus en devises étrangères du pays.

(Alexandra Ulmer, avec Marianna Parraga à Houston, Gilles Trequesser pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : London Brent Oil, WTI