Londres (awp/afp) - Le groupe boursier britannique London Stock Exchange (LSE) a fait état vendredi d'une division par plus de deux de son bénéfice net en 2016, se montrant par ailleurs discret vis-à-vis des perspectives de fusion avec Deutsche Börse.

Lors de l'année calendaire écoulée, le groupe, qui gère entre autres les Bourses de Londres et de Milan, les indices Russel et l'activité de compensation LCH.Clearnet, a dégagé un bénéfice net de quelque 152 millions de livres (177 millions d'euros), contre 328 millions en 2015.

Son bénéfice opérationnel a pourtant grimpé de 5% à près de 427 millions de livres (environ 500 millions d'euros) et son chiffre d'affaires a bondi de 14,4% à 1,515 milliard de livres (1,765 milliard d'euros).

Mais le groupe a augmenté de 18% ses dépenses d'exploitation et a payé deux fois plus d'impôts. Il a aussi dû payer d'ultimes taxes liées à Russell Investment Management, l'activité de gestion d'actifs de la société américaine d'indices Russell que le LSE avait acquise en décembre 2014.

Jugeant Russell Investment Management non essentielle à son activité, le LSE l'a cédée le 31 mai dernier.

Le LSE a été peu disert dans ce communiqué de résultats annuels sur sa fusion envisagée avec Deutsche Börse - gestionnaire entre autres de la Bourse de Francfort -, une opération annoncée il y a près d'un an mais qui a du plomb dans l'aile.

Dimanche dernier, le LSE a provoqué un coup de théâtre en refusant d'accéder à une demande de dernière minute de la Commission européenne de céder sa part majoritaire dans MTS, une plate-forme d'échange électronique italienne spécialisée notamment dans les obligations d'Etats européens.

Le groupe britannique a reconnu par là même que la fusion avait peu de chances d'être validée par la Commission européenne qui est en train de passer cette opération complexe en revue.

Vendredi, le LSE s'est contenté d'inscrire un court paragraphe à ce sujet dans son communiqué de résultats.

"Le groupe a travaillé dur sur la fusion avec Deutsche Börse, qui a reçu l'approbation des actionnaires des deux groupes", a-t-il dit. "La prochaine étape attendue est le résultat du processus Phase II de la Commission européenne d'ici au 3 avril", a-t-il simplement indiqué.

afp/al