Londres (awp/afp) - Le chiffre d'affaires du London Stock Exchange (LSE) a bondi de 19% au troisième trimestre, dopé notamment par la chute de la livre, l'opérateur de la Bourse de Londres affirmant par ailleurs concentrer ses efforts sur sa fusion avec Deutsche Börse.

Lors de la période du 1er juillet au 30 septembre, le groupe financier a réalisé un chiffre d'affaires de 414,6 millions de livres (464 millions d'euros). A taux de change constant, ce chiffre d'affaires n'a progressé toutefois que de 9%.

Les comptes du LSE ont en effet profité d'une chute d'environ 15% de la livre sterling face à l'euro et au dollar au troisième trimestre par rapport à la même période de l'an passé.

La livre a plongé en raison des incertitudes entourant les conditions de la sortie britannique de l'UE décidée le 23 juin par référendum, et d'une inquiétude particulière au sujet d'un possible "Brexit dur" qui priverait les entreprises britanniques d'un accès libre au marché unique européen.

Les revenus tirés par le LSE eu euros et en dollars sont mécaniquement augmentés lorsque le groupe les convertit en livres.

Au-delà de cet aspect changes, le groupe a souligné que toutes ses activités avaient progressé, malgré "des marchés dubitatifs et une certaine incertitude économique".

Le LSE gère non seulement la Bourse de Londres, mais aussi celle de Milan et diverses autres activités financières comme la chambre de compensation LCH et l'activité d'indices américains FTSE Russell acquis en décembre 2014.

"Nous restons concentrés sur l'obtention des autorisations de régulation nécessaires pour boucler la fusion avec Deutsche Börse, afin de créer un groupe mondial sur les marchés qui, nous le pensons, génèrera des revenus et profits importants pour les clients et les actionnaires", a déclaré le directeur général du LSE, le Français Xavier Rolet.

Le LSE et la Deutsche Börse, qui gère entre autres la Bourse de Francfort, ont obtenu l'accord de leurs actionnaires respectifs mais la Commission européenne a annoncé le 28 septembre l'ouverture d'une enquête approfondie sur ce projet d'union, déjà fragilisé par la décision des Britanniques de quitter l'UE.

L'exécutif européen, gardien de la concurrence dans l'UE, a maintenant jusqu'au 13 février 2017 pour décider du sort de cette future entité, qui serait un concurrent frontal d'Euronext (Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne) et ICE (Bourse de New York notamment).

Il peut toutefois prolonger cet examen s'il le juge nécessaire.

afp/rp