Zurich (awp) - Le producteur de substances actives pharmaceutiques Lonza a dégagé l'an dernier une croissance de ses revenus supérieure à ses propres pronostics. La rentabilité a accéléré de manière plus que proportionnelle. En dépit de l'envol de plus de 40% de la capitalisation de l'entreprise, le conseil d'administration proposera aux actionnaires une rémunération stable de 2,75 CHF par titre.

A périmètre constant, le chiffre d'affaires s'est étoffé de 10,4% à 4,56 mrd CHF. En incluant la contribution du spécialiste américain de l'encapsulation de médicaments Capsugel, intégré dans la comptabilité depuis début juillet, les recettes ont atteint 5,11 mrd CHF, indique mercredi le compte-rendu d'activités publié par le groupe bâlois.

L'intégration en mai du Néerlandais PharmaCelle et en juillet du Tessinois Micro-Macinazione n'a eu qu'un impact marginal sur la performance annuelle de Lonza.

Sur le plan opérationnel et en incluant la performance de Capsugel, pour lequel Lonza a déboursé 5,5 mrd USD, l'excédent d'exploitation (Ebit) de base s'est envolé de 47,2% à 958 mio CHF. L'Ebit non ajusté a progressé de près de moitié à 723 mio CHF et le bénéfice net a été multiplié par plus de deux à 728 mio CHF.

Les revenus s'inscrivent dans le haut des prévisions élaborées par les analystes du consensus AWP, qui articulaient en moyenne 5,10 mrd CHF. Ebit de base et Ebit non ajusté manquent le coche, attendus respectivement à 992 mio et 767 mio CHF. Le bénéfice net en revanche défrise les pronostics les plus optimistes, plafonnés à 537 mio CHF.

AMBITIONS RECONDUITES

La direction vise pour l'exercice en cours une nouvelle poussée de croissance d'environ 5% à périmètre constant et une progression de 100 points de base de la marge Ebitda de base (24,8% en 2017), correspondant à ses ambitions à moyen terme. A l'horizon 2020, Lonza prévoit toujours de générer un chiffre d'affaires de 7,5 mrd CHF, assorti d'une rentabilité brute ajustée de 30% et d'un rendement des actifs nets de base de 35%.

Les résultats "de base" excluent les effets d'amortissements, d'acquisitions, de restructurations, de changements dans la valorisation des actifs ou encore de frais ou charges jugés exceptionnels par la direction.

L'acquisition de Capsugel a clairement pesé sur l'endettement net, dont le poids à plus que doublé pour atteindre 3,76 mrd CHF. Le ratio dette nette Ebitda de base demeure sur une base proforma inférieur plafond de trois fois fixé par la direction, grâce notamment à un afflux de liquidités opérationnelles de 619 mio CHF.

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