Le net ralentissement de la croissance organique des ventes de L'Oréal au premier trimestre (+3,5% à 5,64 milliards d'euros après +5,4% au trimestre précédent) n'est pas un sujet d'inquiétude pour les marchés. Le titre du numéro un mondial des cosmétiques (+2,28% à 123,45 euros) signe en effet l'une des plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par des perspectives rassurantes. Malgré ce trou d'air de début d'année, le groupe a en effet confirmé son intention de surperformer le marché mondial des cosmétiques, qu'il anticipe en croissance de 3,5 à 4% en 2014.


Cet accès de faiblesse hivernal s'explique par le recul d'environ 5% des ventes de produits grand public (L'Oréal Paris, Garnier, Maybeline) aux Etats-Unis. Ce repli est essentiellement lié à la la stagnation du marché, conséquence des intempéries, et à une base de comparaison très élevée. Les ventes avaient bondi de près de 9% outre-Atlantique au premier trimestre 2013 en raison du lancement de nouveaux produits.

Dans ces conditions, le PDG du groupe, Jean-Paul Agon a convaincu les investisseurs en annonçant un retour de la croissance sur le marché nord-américain dès le deuxième trimestre ainsi qu'une accélération pour l'ensemble du groupe au cours de l'année.

Autre motif de satisfaction : si les produits grands publics ont marqué le pas, la deuxième division de L'Oréal, les produits de luxe (Lancôme, Armani, Kiehl's, YSL Beauté) ont bien résisté avec une croissance organique de 7,2%, après +8,4% un an plus tôt et contre +5% seulement pour la division parfums et cosmétiques de LVMH (Dior, Guerlain, Givenchy).

Saluant les perspectives encourageantes du groupe, JPMorgan, UBS, Kepler Cheuvreux et Oddo ont maintenu leur recommandation Achat sur la valeur.

(P-J.L)